UNE COLLECTION D’ORFEVRERIE FRANÇAISE.
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Chaque œuvre en effet porte ainsi avec elle, en elle, son état civil, — son
acte de naissance, et non pas signé d’une seule personne, mais contre-
signé par deux, par trois témoignages écrits qui permettent de donner
la date et l’attribution. Quelques notions préliminaires sont nécessaires
avant d’entrer dans le détail de cette analyse.
FLAMBEAU FAIT SOUS J.-J. PRÉVOST EN 1764.
(Collection de M. Paul Eudel.)
A tout seigneur tout honneur! C’est M. le baron Pichon qui, le premier,
eut l’idée de chercher dans la confrontation des poinçons autre chose que
la signature permettant l’attribution à tel ou tel maître orfèvre; il pré-
tendit y trouver la date même et il l’y trouva. C’était établir du même
coup une sorte d’archéologie de l’orfèvrerie. Pour cela le poinçon du
Maître n’était pas suffisant. On en avait déjà relevé quelques-uns. Le
catalogue du Louvre nous en offre plusieurs qui marquent plus spécia-
lement des œuvres antérieures au xvne siècle. Cette légitime fierté que
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Chaque œuvre en effet porte ainsi avec elle, en elle, son état civil, — son
acte de naissance, et non pas signé d’une seule personne, mais contre-
signé par deux, par trois témoignages écrits qui permettent de donner
la date et l’attribution. Quelques notions préliminaires sont nécessaires
avant d’entrer dans le détail de cette analyse.
FLAMBEAU FAIT SOUS J.-J. PRÉVOST EN 1764.
(Collection de M. Paul Eudel.)
A tout seigneur tout honneur! C’est M. le baron Pichon qui, le premier,
eut l’idée de chercher dans la confrontation des poinçons autre chose que
la signature permettant l’attribution à tel ou tel maître orfèvre; il pré-
tendit y trouver la date même et il l’y trouva. C’était établir du même
coup une sorte d’archéologie de l’orfèvrerie. Pour cela le poinçon du
Maître n’était pas suffisant. On en avait déjà relevé quelques-uns. Le
catalogue du Louvre nous en offre plusieurs qui marquent plus spécia-
lement des œuvres antérieures au xvne siècle. Cette légitime fierté que