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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 29.1884

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Nr. 5
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Duhousset, Émile: Le cheval dans l'art, 4
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https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0470

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

450

jambes qui touchent à terre, lesquelles haussent l’animal quand elles
quittent leur obliquité et qu’elles posent perpendiculairement sur la
terre. »

La constatation de ce fait, graphiquement prouvée par M. Muybridge,
est l’une des plus intéressantes du procédé américain, dont les instanta-
nés tendent à faire modifier les formes, jusqu’à présent en usage, pour
figurer un corps paraissant brusquement arrêté au moment précis où
l’action lumineuse l’a frappé. C’est ce résumé plus intelligent et plus
véridique, s’alliant à la question de goût, dont l’expression acceptable
reste à trouver.

Nous espérons que les artistes, une fois le premier étonnement passé,
sauront tirer profit de ces intéressants documents qui, par le fait, ne sont
que le mouvement immobilisé dans lequel il manque l’impression d’une
chose agissante, vivant dans le domaine de l’art.

Déjà, au point de vue de l’application physiologique, les curieuses
découvertes du savant professeur Marey ont fait marcher la question en
la perfectionnant.

Nous avons toute confiance dans l’initiative que nous paraît devoir
prendre Meissonier. C’est à un talent aussi autorisé, à un œil aussi exac-
tement scrutateur que le sien, qu’il appartiendra, nous n’en doutons pas,
de trouver la formule mettant d’accord la science et la sensation à pro-
duire; il aura résolu un grand progrès lorsqu’il indiquera la synthèse
artistique de tous ces éléments séparés par l’analyse.

La vraie éducation de l’artiste est absolument indépendante de la
mode. Les principes de cet enseignement étaient, du temps de Phi-
dias, à la hauteur d’une question sociale, et beaucoup plus en honneur
anciennement qu’ils ne le seront jamais à notre capricieuse époque;
aussi l’art grec est-il resté la traduction la plus élevée du naturalisme.

Les maîtres sont bons à consulter, mais avec des réserves, tandis que
la nature est un modèle ne faisant jamais défaut à celui qui, avec Y in-
struction, saura utiliser, comme art, le côté qui sympathise avec son
tempérament.

E. DU HOU S S ET.
 
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