LA COLLECTION GRANDIDIER
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qui semble trahir l’influence de l’art arabe, et une cage à grillons
sphérique, à parois ajourées, avec cinq réserves circulaires ornées
de chrysanthèmes rouges et jaunes. Ces cages recevaient aussi
parfois des fleurs odorantes
qui entretenaient dans l’atmos-
phère ambiante une douce sen-
teur.
Quatrième époque. — Le
beau vert de l’époque Khang-Hi
a disparu; tout au moins on ne
le retrouve plus à un égal degré
de perfection. En revanche, les
artistes chinois ont trouvé un
nouvel élément de décoration
dans le carmin et le rose, ré-
cemment découverts et tirés du
chlorure d’or. L’art céramique
est alors arrivé à la plénitude
de sa floraison ; il entonne un
chant de victoire répercuté par
les échos les plus lointains ;
malheureusement ce sera le
chant du cygne.
Parmi les mille spécimens
de cette brillante période qui
ornent les vitrines de la collec-
tion Grandidier, auquel donner
la préférence ? Est-ce à ce vase
fond blanc, décoré de tiges de
nelumbo dont le feuillage est
bleu et les fleurs d un rose atté- vase a fleurs, fond blanc, décor bleu
nué qui — curieux tour de et uouce.
force de fabrication — varie (Époque Yung-Tching.)
suivant le degré de l'épanouis-
sement? Est-ce à ce vase blanc piriforme, à long col, décoré de deux
paons sur des rochers entourés de buissons multicolores? A ce
vase ovoïde fond blanc à décor polychrome sur la panse duquel se
détachent, dans un paysage, deux grues blanches et noires ? A cette
bouteille quadrangulaire aplatie, dont le col est entouré d’un dragon
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qui semble trahir l’influence de l’art arabe, et une cage à grillons
sphérique, à parois ajourées, avec cinq réserves circulaires ornées
de chrysanthèmes rouges et jaunes. Ces cages recevaient aussi
parfois des fleurs odorantes
qui entretenaient dans l’atmos-
phère ambiante une douce sen-
teur.
Quatrième époque. — Le
beau vert de l’époque Khang-Hi
a disparu; tout au moins on ne
le retrouve plus à un égal degré
de perfection. En revanche, les
artistes chinois ont trouvé un
nouvel élément de décoration
dans le carmin et le rose, ré-
cemment découverts et tirés du
chlorure d’or. L’art céramique
est alors arrivé à la plénitude
de sa floraison ; il entonne un
chant de victoire répercuté par
les échos les plus lointains ;
malheureusement ce sera le
chant du cygne.
Parmi les mille spécimens
de cette brillante période qui
ornent les vitrines de la collec-
tion Grandidier, auquel donner
la préférence ? Est-ce à ce vase
fond blanc, décoré de tiges de
nelumbo dont le feuillage est
bleu et les fleurs d un rose atté- vase a fleurs, fond blanc, décor bleu
nué qui — curieux tour de et uouce.
force de fabrication — varie (Époque Yung-Tching.)
suivant le degré de l'épanouis-
sement? Est-ce à ce vase blanc piriforme, à long col, décoré de deux
paons sur des rochers entourés de buissons multicolores? A ce
vase ovoïde fond blanc à décor polychrome sur la panse duquel se
détachent, dans un paysage, deux grues blanches et noires ? A cette
bouteille quadrangulaire aplatie, dont le col est entouré d’un dragon