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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 23.1900

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Nr. 2
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Zilcken, Philippe: Jacob Maris
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https://doi.org/10.11588/diglit.24720#0166

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JACOB MARIS

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Combien de fois ne l'avons-nous pas vu prendre son couteau à
palette et gratter une toile, vers la fin d’une journée de travail régu-
lier et assidu, afin de la refaire entièrement le lendemain ! 11 n’était
satisfait que lorsque tout ce qu’il sentait et voulait était exprimé
absolument.

Vers 1840, vivait à La Haye un ouvrier typographe, dont la

.M O U L1N , PAR J . M A P. I S

D'après l’eau-forte fie M. Pli. Zilckcn.

famille, polonaise par ses lointaines origines, s’était établie en
Hollande, depuis plusieurs générations.

Non sans difficulté, il élevait deux filles et trois fils. Par quel
curieux hasard, la Muse a-t-elle doué d’un rare talent les trois fils?
Tous trois sont devenus peintres, et chacun en son genre, de premier
ordre. Jacob, l’aîné, était né en 1837 ; Matthys, le subtil peintre-poète,
le délicat et raffiné esprit, qui habite Londres, naquit en 1839, et
Willem, le brillant et savoureux peintre de bestiaux, aussi indivi-
duel que ses frères, suivit un peu plus tard, en 1844.

Jacob, tout jeune, éprouva un irrésistible besoin de dessiner

XXIII. — 3e PÉRIODE.

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