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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 23.1900

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Nr. 2
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Zilcken, Philippe: Jacob Maris
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https://doi.org/10.11588/diglit.24720#0168

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JACOB MARIS

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sa courte stature, quelque chose d’olympien dans l’expression. Il
ressemblait aussi beaucoup à Th. Gautier et faisait songer, comme
ce grand poète, à quelque roi mérovingien. J’ai été frappé, après sa
mort, de retrouver ce caractère classique dans un bas-reliefde Dubois,
fait à Paris avant 1870, où son jeune profil semble être dérobé à
quelque frise athénienne.

Jamais foule aussi nombreuse, aussi sympathique, n’avait suivi
le convoi d’un artiste. Tous ceux qui y assistèrent furent touchés
profondément par l’hommage silencieux de cette multitude respec-
tueuse. Son maître Strœbel était là, profondément ému, rendant
les derniers devoirs à son célèbre élève.

Peu semblable à la majorité de ses confrères, Jacob Maris était
la bonté même, sans jamais une ombre de jalousie, une nuance de
sarcasme.

Mort, il est disparu, mais il laisse derrière lui, comme un sillage
lumineux, un œuvre considérable qui durera à travers les siècles
et qui, comme je l’ai déjà dit ailleurs, il y a une dizaine d’années,
donnerait, si jamais la Hollande était engloutie par les flots rongeurs
de la mer du Nord, une vision synthétique admirable de ce petit
pays, grand par ses peintres.

pii. zilcKEN
 
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