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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 23.1900

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Nr. 2
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Saunier, Charles: Les conquêtes artistiques de la Révolution et de l'Empire et les reprises des Alliés en 1815, 7
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https://doi.org/10.11588/diglit.24720#0174

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CONQUÊTES ARTISTIQUES DE LA RÉVOLUTION ET DE L’EMPIRE 161

bien m’en instruire, pour que je donne des ordres conformes aux circonstances ainsi
qu'aux intentions du Roi.

Recevez, etc...

Comte de Pradel.

Parallèlement, à Denon, il conseille la soumission :

5 octobre.

« Là où se montrent la force et la violence, toute opposition active est tout au moins
inutile ; je ne puis, d’après ce principe, accéder à la mesure de conservation que vous
proposez dans votre lettre du 1er octobre. »

Pour la seule journée du 6 octobre, voici trois lettres de Denon au comte
de Pradel :

Monsieur le Comte,

6 octobre 1815.

Comme il est probable que les Prussiens qui commandent dans le Musée se soient
avisés de s’emparer des croisées, je viens de donner l’ordre que les cabinets soient fer-
més et qu’on ne les ouvre que sur un billet de votre part.

Un gardien sera placé à la porte du fond de la galerie pour ne laisser entrer que sur
la présentation de vos billets.

J’ai l’honneur de vous prévenir qu’il y a quatre cabinets pouvant contenir chacun
quatre personnes et que le second est le meilleur.

Agréez...

Denon 1.

Monsieur le Comte,

Paris, le 6 octobre 1815.

J’ai l’honneur de vous adresser la copie d’une lettre que j’ai reçue hier de M. Schutz.
Vous verrez par le langage de ce commissaire, que la soif inextinguible d’enlever du
Musée lui fait énoncer des prétentions sur des objets qui, à sa parfaite connaissance,
n’y sont jamais venus, mais qu’il réclame pour être en droit de demander des dédomma-
gements. Je crois, Monsieur le Comte, qu’il ne convient plus de répondre à cette
astucieuse lettre. Je me contenterai de mettre en marge da la note ce qu’il y a à répli-
quer à chacun de ces articles. J’en ferai faire la copie, que j’aurai l’honneur de vous
adresser.

Agréez, etc.

Denon 2.

Monsieur le Comte,

Paris, le 6 octobre 1815.

Je viens d’être prévenu que la force armée autrichienne se présentera demain po
enlever des objets d’antiquités provenant de la villa Albani, avec un commissaire de ce
prince, nommé Santi. J’ai su en même temps que le prince Borghèse, peu protégé par
le Pape, avait inutilement demandé que ses antiquités lui fussent rendues. D'après la
dernière lettre que j’ai reçue hier, j’ai dit à M. Lavallée de laisser agir la force, qui,
autrichienne, y mettra toute la décence accoutumée.

On ne m’a pas laissé ignorer, Monsieur le Comte, que Sa Majesté et la France avaient
été fort mal servies au Congrès.

Agréez, etc.

Denon 3.

Ce Schutz était ce tenace commissaire allemand qui avait déjà tant obtenu,
en 1814 et en 1815, dès l’entrée des Alliés.

1. Archives Nationales, O3 1429.

2. Ibid.

3. Ibid.

XXIII. — 3e PÉRIODE.

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