Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 23.1900

DOI issue:
Nr. 4
DOI article:
Portalis, Roger: Claude Hoin, [4]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24720#0323

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
306

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

« M. H oin, dit Amanton, avait épousé à un âge assez avancé
une femme qu’il n'a pas eu le bonheur de conserver longtemps et
aux mânes de laquelle il a constamment donné, depuis leur sépara-
tion, les témoignages les plus touchans de ses regrets, en allant,
presque chaque jour, déposer des fleurs sur sa tombe. »

On a toujours dit, en effet, qu’il resta inconsolable, mais nous
voulons croire que ses fonctions, les soins à donner au musée, liront
diversion à sa douleur. Bien qu’il eut perdu son camarade François
Devosge en cette même année 1811, de bons amis demeuraient au
sympathique artiste qui l’entourèrent d’affection. Tel fut de La Loge,
héritier d’une famille parlementaire, à la vente duquel on a retrouvé
de nombreux morceaux du maître, et parmi eux le charmant pastel
du musée de Langres.

M. de La Loge, élève de Devosge et de Hoin, dit la notice de
son catalogue, « avait consacré soixante années de sa vie à la pein-
ture qu’il aimait comme artiste autant que comme amateur et y avait
acquis un talent très recommandable ». La tradition veut que ce
soit dans son hôtel de la place Saint-Michel que Claude Iloin ait
dessiné, comme en se jouant, beaucoup de ces vivantes études
d’hommes et de jeunes femmes, d’une liberté d’exécution remar-
quable et dont plusieurs ont été reproduites ici. Après sa mort, ses
tableaux furent vendus en avril 1872. On y voit figurer un portrait
de Louis XVIII, avec cette mention : « Ce beau pastel est l’original
fait d’après nature. »

Comme il n’y a pas apparence que Claude Hoin ait quitté Dijon
dans les deux ou trois dernières années de sa vie pour aller refaire à
Paris le portrait du roi, nous croyons plutôt à une étude ancienne
datant de l’époque où le comte de Provence autorisait l’artiste à se
parer du titre de « peintre de Monsieur », pastel repris par lui, plus

lions d’officier public de l’élat civil, sont comparus Pierre Lagier, âgé de vingt-
quatre ans, et Victor Lagier, âgé de vingt-deux ans, tous deux marchands-libraires,
demeurant à Dijon, et voisins de la défunte ci-après nommée, lesquels nous ont
déclaré que ce jourd’hui, dix-huit juillet, heure de deux moins un quart du soir,
Thérèse-Charlotte-Amélie Thuaut, âgée de trente-six ans, née à Paris le treize
décembre mil sept cent soixante et quatorze, fille de François Thuaut, proprié-
taire, et de feue Marie-Noël-Victoire Trancart, son épouse, et mariée à Claude
Hoin, professeur de dessin au lycée de Dijon et conservateur du musée de cette
ville, y demeurant, rue Rameau, est décédée au domicile de son mari, où nous
nous sommes transportés et assurés de ce décès, et les déclarans ont signé avec
nous le présent acte, lecture à eux faite.— Signé: Lagier (Victor), Lagier (Pierre),
Villeneuve. »
 
Annotationen