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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0537
FONDATIONS. 507
» et fies toisons de laine (1). » Le charbon jouait dans l'antiquité
le rôle du béton et du sable, souvent employé pur dans les fonda-
tions modernes (2) ; il est hors de doute qu'il a toutes les propriétés
physiques de celui-ci et qu'avec ses qualités éminemment conser-
vatrices, un ensemble de peaux et de charbon devait former une
première plate-forme, un peu chère sans doute, mais d'une grande
résistance. Philon, de son côté, s'exprime en ces termes : « L'artiste
» ayant creusé le sol du terrain placé au-dessous (du monument)
» et ayant fait descendre considérablement la profondeur dés
» fouilles, jeta la fondation (qui devait rester) enfouie, ayant épuisé
» les carrières des montagnes dans les parties des travaux cachés
» sous terre. S'appuyant ainsi sur (un fond d') une solidité iné-
» branlable et pouvant admettre qu'Atlas supporterait le poids
» des maçonneries à exécuter, il plaça d'abord au dehors un sou-
» bassement de dix degrés, l'érigeant pour servir de base élevée
» et.... (3)»
Ainsi après avoir enlevé le dessus du sol, la partie la plus vaseuse,
Théodoros fit établir son lit de peaux et de charbon, puis le chargea
d'une masse considérable de pierres; lorsque le terrain fut assez
comprimé par celte fondation, beaucoup plus étendue que le temple,
lorsque celle-ci ne s'enfonça plus, alors il commença l'exécution
des dix gradins qui devaient servir de base, c'est-à-dire reporter
le poids du temple proprement dit sur la fondation enfouie sous
terre. Il faut admettre que ce soubassement de dix gradins n'était
pas en maçonnerie pleine, mais était formé d'une série de murs
(1) L. XXXVI, XXI.
(2) Vitruve;L. III, ch. III.
(3) Philon de Byzance; Des sept merveilles du monde :
« To yocp eoa<poç t% &7rox£t[A£VY|<; yrjç Xuaa; ô tej(vi't7]ç xai Ta paQr) tÎov ôpuyfjuraov xaTaëiëâaaç
» étç amipov iëaXtTO ttjv xaxajpuya OEjAsXîtoatv, opwv lazopiaç oaTtavvfaaç £tç Ta xarà y^v xaXu-
» 7iTO[X£va tcov sipyiov • ipsiaaç Se ttjv àacpaXsiav àaâXeuTOV xai irpouTtoôtlç tov 'AtXavTa toïç
» papecyc tSv |/.eXXo'vtcov ETraTtepEtSsaSai toûtov piiv I&oOev eëaXsro xp^rcTSa Sexaëa8[ji.ov Stsvsipcov
» itpbç fiaciv |j.ET£(dpocpaV£Ç xal TOpl.... »
» et fies toisons de laine (1). » Le charbon jouait dans l'antiquité
le rôle du béton et du sable, souvent employé pur dans les fonda-
tions modernes (2) ; il est hors de doute qu'il a toutes les propriétés
physiques de celui-ci et qu'avec ses qualités éminemment conser-
vatrices, un ensemble de peaux et de charbon devait former une
première plate-forme, un peu chère sans doute, mais d'une grande
résistance. Philon, de son côté, s'exprime en ces termes : « L'artiste
» ayant creusé le sol du terrain placé au-dessous (du monument)
» et ayant fait descendre considérablement la profondeur dés
» fouilles, jeta la fondation (qui devait rester) enfouie, ayant épuisé
» les carrières des montagnes dans les parties des travaux cachés
» sous terre. S'appuyant ainsi sur (un fond d') une solidité iné-
» branlable et pouvant admettre qu'Atlas supporterait le poids
» des maçonneries à exécuter, il plaça d'abord au dehors un sou-
» bassement de dix degrés, l'érigeant pour servir de base élevée
» et.... (3)»
Ainsi après avoir enlevé le dessus du sol, la partie la plus vaseuse,
Théodoros fit établir son lit de peaux et de charbon, puis le chargea
d'une masse considérable de pierres; lorsque le terrain fut assez
comprimé par celte fondation, beaucoup plus étendue que le temple,
lorsque celle-ci ne s'enfonça plus, alors il commença l'exécution
des dix gradins qui devaient servir de base, c'est-à-dire reporter
le poids du temple proprement dit sur la fondation enfouie sous
terre. Il faut admettre que ce soubassement de dix gradins n'était
pas en maçonnerie pleine, mais était formé d'une série de murs
(1) L. XXXVI, XXI.
(2) Vitruve;L. III, ch. III.
(3) Philon de Byzance; Des sept merveilles du monde :
« To yocp eoa<poç t% &7rox£t[A£VY|<; yrjç Xuaa; ô tej(vi't7]ç xai Ta paQr) tÎov ôpuyfjuraov xaTaëiëâaaç
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