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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0588

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558 LIVRE HUITIÈME. — CHAP. 6.

quefois celle-là se termine par un coupe-larme qui chevauche un
ressaut réservé sur celle-ci ; d'autres fois les surfaces des deux tuiles
sont planes, et on compte sur le recouvrement seul pour empêcher
que l'eau ne remonte par l'effet de la capillarité. Dans le sens de la
pente du comble, les deux côtés de chaque tuile sont munis d'un
rebord, et les rebords de deux tuiles juxtaposées sont, avec le joint
qui les sépare, surmontés des tuiles de recouvrement : convexe à
l'extérieur, leur forme, concave à l'intérieur, fait coupe-larme
et, avec le rebord saillant des tuiles plates, empêche l'eau de péné-
trer dans le joint : ces tuiles se recouvrent d'ailleurs transversale-
ment comme les tuiles plates. Au sommet du toit, enfin, les faîtiè-
res recouvrent les tuiles de chaque moitié du comble; elles sont
formées, les unes, de deux parties de tuile plate, les autres, de deux
parties de tuile de recouvrement, qui suivent la double pente du toit
et dont la place sur le faîtage correspond naturellement à celle des
tuiles de même nature sur les deux versants. Dans le bas du toit,
ou bien les tuiles descendent jusqu'à l'aplomb de la dernière mou-
lure de la corniche, ou bien le dernier rang est terminé par un ché-
neau. Le chéneau est une tuile disposée comme les autres du côté
du toit, seulement elle se termine sur sa face extérieure par une
cymaise plus ou moins haute, richement décorée, avec une ouverture
pour laisser couler l'eau que masque ordinairement une tète de
lion (1) ; on lui donnait la largeur de deux tuiles. Les assemblages
des chéneaux entre eux et avec les tuiles sont tout à fait semblables
à ceux décrits plus haut pour les tuiles. Très souvent des palmettes
ou d'autres ornements, tantôt peints, tantôt sculptés et peints, sur-
montaient les tuiles de recouvrement du faîtage et formaient au
sommet du temple une riche découpure; quand il n'y avait pas de

(1) Nous représentons clans YArch. polyeh., ouv. cit., PI. XII, F. XVI, une cymaise
en marbre trouvée dans les fouilles du Parthénon, où l'ouverture pour l'écoulement de
l'eau a la forme d'un simple tuyau saillant et un peu galbé.
 
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