DOI Heft:
Supplement au Nr. 94
DOI Artikel:La sculpture italienne
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il est inadmissible qu'elles aient été aussi Leur imagination vagabonde laisse courir
profondes. le ciseau comme les doigts du pianiste cou-
Comme l'art est la nature vue à travers le rent sur le clavier aux délicieux moments de
tempérament de l'auteur d'une oeuvre, on l'improvisation.
doit s'imaginer que les artistes avaient un Mais à rencontre de ces derniers dont
autre angle visuel ou bien que l'Ecole — avec l'œuvre s'envole pour ne plus jamais revenir
un grand E — était assez puissante pour sous la même forme, ils laissent dans la
enfermer tous les sculpteurs dans les mêmes matière la trace de cette inspiration, qu'ils
règles de proportions strictes et fausses. parferont les jours suivants. Mais elle aura
Nous n'approfondirons pas cette mysté- conservé la fraîcheur du « premier jet » qui
rieuse trinité de forme, de vue et de conven- fera la plus grande partie du charme des
tion. Laissons ce soin à nos arrière-petits- travaux de ce genre.
enfants qui pourront se poser le même pro- Nous ajouterons, et ceci intéressera vive-
blème en voyant les œuvres des esthètes de ment nos lecteurs architectes, que les sculp-
notre siècle et se demanderont avec angoisse teurs italiens sont extrêmement bien docu-
comment nous étions f...aits au xxe siècle. mentes sur les décorations architecturales
Cheminée Louis XVI. — N° 176, Devillers.
Indépendamment de la copie des objets célèbres et qu'ils fournissent aussi bien la
sculptés, célèbres ou remarquables à quelque copie des plus fidèles de ces décorations que
titre que ce soit, les praticiens italiens s'adon- celle des objets isolés. Nous publierons dans
nent à des compositions personnelles souvent notre prochain numéro la photographie des
très heureuses. Telles, par exemple, ces che- colonnes byzantines de l'église Sainte-Sophie,
minées dont nous avons publié plusieurs à Constantinople, photographies prises dans
modèles, des vases, des jardinières et des un studio de Carrare. C'est un exemple entre
bancs. mille que nous citons à l'appui de ce que nous
Ils y consacrent le déchet de leur temps, venons de dire. Ces colonnes sont destinées à
c'est-à-dire les heures de liberté qui leur sont un grand propriétaire américain qui désire
données entre ou après celles du travail reconstituer entièrement, chez lui, un frag-
régulier à l'atelier. ment de la célèbre église.
il est inadmissible qu'elles aient été aussi Leur imagination vagabonde laisse courir
profondes. le ciseau comme les doigts du pianiste cou-
Comme l'art est la nature vue à travers le rent sur le clavier aux délicieux moments de
tempérament de l'auteur d'une oeuvre, on l'improvisation.
doit s'imaginer que les artistes avaient un Mais à rencontre de ces derniers dont
autre angle visuel ou bien que l'Ecole — avec l'œuvre s'envole pour ne plus jamais revenir
un grand E — était assez puissante pour sous la même forme, ils laissent dans la
enfermer tous les sculpteurs dans les mêmes matière la trace de cette inspiration, qu'ils
règles de proportions strictes et fausses. parferont les jours suivants. Mais elle aura
Nous n'approfondirons pas cette mysté- conservé la fraîcheur du « premier jet » qui
rieuse trinité de forme, de vue et de conven- fera la plus grande partie du charme des
tion. Laissons ce soin à nos arrière-petits- travaux de ce genre.
enfants qui pourront se poser le même pro- Nous ajouterons, et ceci intéressera vive-
blème en voyant les œuvres des esthètes de ment nos lecteurs architectes, que les sculp-
notre siècle et se demanderont avec angoisse teurs italiens sont extrêmement bien docu-
comment nous étions f...aits au xxe siècle. mentes sur les décorations architecturales
Cheminée Louis XVI. — N° 176, Devillers.
Indépendamment de la copie des objets célèbres et qu'ils fournissent aussi bien la
sculptés, célèbres ou remarquables à quelque copie des plus fidèles de ces décorations que
titre que ce soit, les praticiens italiens s'adon- celle des objets isolés. Nous publierons dans
nent à des compositions personnelles souvent notre prochain numéro la photographie des
très heureuses. Telles, par exemple, ces che- colonnes byzantines de l'église Sainte-Sophie,
minées dont nous avons publié plusieurs à Constantinople, photographies prises dans
modèles, des vases, des jardinières et des un studio de Carrare. C'est un exemple entre
bancs. mille que nous citons à l'appui de ce que nous
Ils y consacrent le déchet de leur temps, venons de dire. Ces colonnes sont destinées à
c'est-à-dire les heures de liberté qui leur sont un grand propriétaire américain qui désire
données entre ou après celles du travail reconstituer entièrement, chez lui, un frag-
régulier à l'atelier. ment de la célèbre église.