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R E C U E I L D E S M A C H I N E S
1734, RAPPORT DES COMMISSAIRE S.
N ü.430.
LE Mercredi 23 Juin 1734 , Meiïieurs Godin &
Grandjean, qui avoient été nommés pour examiner
un inflrumentde M. Querein'eufen ont parié ainsi.
Nous avons examiné , par ordre de l’Académie, une
méthode proposée par M. Quereineuf, pour trouver
en mer ia variation de l’Aiguille aimantée. L’iiixtru-
ment dont il se sert pour cette opération , est un plan
sur lequel sont projettés les paraileles du mouvement diur-
ne du soleii de 10 en 10 jours; sur ce plan ôc dans l’en-
droit convenable est dievé un petit cylindre qui peut tour-
ner sur son axe, & porte une fente avec une platine per-
cée, que i’on peut aisément diriger au soieil, & qui par
ce moyen envoie toujours sur le pian par son ouverture
un trait de lumiere, beaucoup mieux terminé que ne
pourroit l’être l’ombre d’un stiie, auquel cette machine
est substituée. Pour se servir de cette machine , il faut,
comme pour ie compas de variation ordinaire, deux ob-
servateurs, dont i’un dirige l’instrument à l’horison vi-
suel, & l’autre le tourne jusqu’à ce que le rayon du stile
tombe sur ie paraiiele du jour 011 son est ; pour iors i’ins-
trument se trouve orienté, & le grand axe des courbes
qui est austi tracé sur ie plan , devient la méridienne ; d’où
ii suit que s’ii y a un compas placé dans sa diredlion ,
on pourra, à quelque heure que ce soit, connoître la va-
riation de son aiguille. II est bien vrai que plus le soleil
çhangera de hauteur dans un même temps , plus l’obser-
vation sera exacte, ôc qu’ainst ies heures îes plus près de
six heures sont les meilieures, & celles qui approchent
le pius pics de midi ies moins bonnes.
Âyant fait usage de cette méthode avec une courbe
tracée sur du papier & un stile de bois, nous avons, par
sonmoyen, tracé depuis 10 heures jusqu’à 10 heures {
trois
R E C U E I L D E S M A C H I N E S
1734, RAPPORT DES COMMISSAIRE S.
N ü.430.
LE Mercredi 23 Juin 1734 , Meiïieurs Godin &
Grandjean, qui avoient été nommés pour examiner
un inflrumentde M. Querein'eufen ont parié ainsi.
Nous avons examiné , par ordre de l’Académie, une
méthode proposée par M. Quereineuf, pour trouver
en mer ia variation de l’Aiguille aimantée. L’iiixtru-
ment dont il se sert pour cette opération , est un plan
sur lequel sont projettés les paraileles du mouvement diur-
ne du soleii de 10 en 10 jours; sur ce plan ôc dans l’en-
droit convenable est dievé un petit cylindre qui peut tour-
ner sur son axe, & porte une fente avec une platine per-
cée, que i’on peut aisément diriger au soieil, & qui par
ce moyen envoie toujours sur le pian par son ouverture
un trait de lumiere, beaucoup mieux terminé que ne
pourroit l’être l’ombre d’un stiie, auquel cette machine
est substituée. Pour se servir de cette machine , il faut,
comme pour ie compas de variation ordinaire, deux ob-
servateurs, dont i’un dirige l’instrument à l’horison vi-
suel, & l’autre le tourne jusqu’à ce que le rayon du stile
tombe sur ie paraiiele du jour 011 son est ; pour iors i’ins-
trument se trouve orienté, & le grand axe des courbes
qui est austi tracé sur ie plan , devient la méridienne ; d’où
ii suit que s’ii y a un compas placé dans sa diredlion ,
on pourra, à quelque heure que ce soit, connoître la va-
riation de son aiguille. II est bien vrai que plus le soleil
çhangera de hauteur dans un même temps , plus l’obser-
vation sera exacte, ôc qu’ainst ies heures îes plus près de
six heures sont les meilieures, & celles qui approchent
le pius pics de midi ies moins bonnes.
Âyant fait usage de cette méthode avec une courbe
tracée sur du papier & un stile de bois, nous avons, par
sonmoyen, tracé depuis 10 heures jusqu’à 10 heures {
trois