Académie des Sciences <Paris> [Editor]: Machines et inventions approuvées par l'Académie Royale des Sciences depuis son établissement jusqu'à présent (7.1734/54 (1777)) [Cicognara, 917G]

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Recueil des Machines

I737. RAPPORT DES COMMISSAIRES,

K°.457.

LE Mercredi 4 Décembre i737 , Messieurs d’ Ons-en-
Bray & Pitot ont parlé ainsi sur un Niveau de
M. l’Abbé de Soumiile.

Nous avons examiné, par ordre de l’Académie, uii
Niveau présenté par M. l’Abbé de Soumille. Ce Ni-
veau est composé d’un pendule dont la verge prend une
fourchette qui tient à l’axe d’une grande roue, de sorte
que cette grande roue fait des vibrations avec ie pendu-
i le ; cette roue méne un pignon dont l’arbre porte une
seconde roue ; la seconde roue méne un second pignon
dont l’arbre porte une aiguille qui tourne sur un petit
cadran divisé en 60 parties.

L’arbre delapremiere ougrande roue porte une grande
aiguille qui marque sur un demi-cercle, divisé en de-
grés, la grandeur des vibrations du pendule.

Suivant le nombre des dents des roues & des ailes des
pignons,un tour de ia grande roue feroit faire i £ tours
à la petite aiguiile ; ainsi une petite vibration d’un de-
gré fait faire un quart de tour à cette petite aiguiile ,
ce qui doit rendre les moindres changemens du piomb
très-sensibies : donc à cet égard on doit connoître par
la petite aiguille les moindres changemens du pendule 9
& par conséquent du niveau ; mais d’un autre côté, ie
jeu inévitable dans sengrenage des roues & des pignons
cause un mouvement à i’aiguille qui ne répond pas par-
faitement aux moindres changemens du pendule : car il
arrive que la' petite aiguille marque différens points du
cadran, quoique le plomb ou le niveau ne change pas;
& au contraire le niveau peut bien changer un peu, Ôc
i’aiguille marquer le même point, d’où nous pouvons con-
ciure que ce qu’on gagne d’un côté on le perd de l’autre >
& que par conse'quent ce niveau n’a nul avantage sur les