106 Recueil des Machines
... venant ensuite à échapper, ôc le bras MO du balan-
1741. cier étant un peu plus pesant que le bras M Q, ensorte
N°. 442. que par sa chûte, il se viendra replacer où il étoit, ôc
--où il sera repris par un autre fuseau , qui de même le
reconduira jusqu a ce qu il soit au point R, où le fuseau
abandonne le sommet du balancier.
Mais comme la chûte de ce balancier occasionneroit
des secousses dangereuses, on a placé à l’extrêmité de
son aiguille, une potence T, îaquelle, étant retenue
par le fuseau aui vient dabandonner l’aiguille, ne lui
permet de tomber que par un mouvement doux ôc uni-
îbrme, à peu-près égal à celui qu'a le fuseau en tour-
nant.
Le frottement du fuseau contre l’aiguille du balan*
cier ne manqueroit pas de l’user en peu de temps; mais
pour prévenir cet inconvénient, on place à cet endroit
des petites semelles de rechange , faites avec du sauva-
geon, ou du bois de cornier, qui ne lailsent pas de du-
rer asfez long-temps ainsi qu’on l’a expérimenté. II est aisé
de concevoir que le même méchanisme ayant lieu pour
les trois lanternes, elles feront seffet d’une manivelle à
tiers-point, & pourront être employées avantageusement
toutes les fois que les manivelles coudées auxquelles on
la subslitue, seront de difficile exécution, ou exigeront
pour leur conhrucliou des sommes considérables.
Ce moteur a été mis en usage avec beaucoup de succès
par M. de Genssane aux mines de plomb de Pontpeau,
près de Rennes en Bretagne, où il fut appellé en 1738^
pour continuer rétablissement des machines que feu M»
Dupuy vouloit y placer.
J’ai supprimé dans cette machine la construôlion du
bâti néceffaire, pour éviter la confusion dans le dessein ;
d’ailleurs 011 peut appliquer ces sortes de lanternes à
l’arbre de volée qui seroit mis en mouvement par une
roue à eau, ou par le moyen du vent.
... venant ensuite à échapper, ôc le bras MO du balan-
1741. cier étant un peu plus pesant que le bras M Q, ensorte
N°. 442. que par sa chûte, il se viendra replacer où il étoit, ôc
--où il sera repris par un autre fuseau , qui de même le
reconduira jusqu a ce qu il soit au point R, où le fuseau
abandonne le sommet du balancier.
Mais comme la chûte de ce balancier occasionneroit
des secousses dangereuses, on a placé à l’extrêmité de
son aiguille, une potence T, îaquelle, étant retenue
par le fuseau aui vient dabandonner l’aiguille, ne lui
permet de tomber que par un mouvement doux ôc uni-
îbrme, à peu-près égal à celui qu'a le fuseau en tour-
nant.
Le frottement du fuseau contre l’aiguille du balan*
cier ne manqueroit pas de l’user en peu de temps; mais
pour prévenir cet inconvénient, on place à cet endroit
des petites semelles de rechange , faites avec du sauva-
geon, ou du bois de cornier, qui ne lailsent pas de du-
rer asfez long-temps ainsi qu’on l’a expérimenté. II est aisé
de concevoir que le même méchanisme ayant lieu pour
les trois lanternes, elles feront seffet d’une manivelle à
tiers-point, & pourront être employées avantageusement
toutes les fois que les manivelles coudées auxquelles on
la subslitue, seront de difficile exécution, ou exigeront
pour leur conhrucliou des sommes considérables.
Ce moteur a été mis en usage avec beaucoup de succès
par M. de Genssane aux mines de plomb de Pontpeau,
près de Rennes en Bretagne, où il fut appellé en 1738^
pour continuer rétablissement des machines que feu M»
Dupuy vouloit y placer.
J’ai supprimé dans cette machine la construôlion du
bâti néceffaire, pour éviter la confusion dans le dessein ;
d’ailleurs 011 peut appliquer ces sortes de lanternes à
l’arbre de volée qui seroit mis en mouvement par une
roue à eau, ou par le moyen du vent.