£2 6 Recueil des Machines
dispensés d’en faire la description. Nous sçavons qu*il y
1744. a pluileurs années que les Marchands Drapiers & les Mar-
N°.4^2. chands Merciers de Paris se dispensent d’envoyer aux mou-
lins d’Efîonne, plusieurs étoffes de laine qui leur arrivent
mal dégraissées de différentes Provinces, pour les faire
ddgorger de leur huile, ainsi que les draps qu’ils font
teindre en noir à Paris, lesquels salissent toujours le
linge, s'iisne sont aufîi dégorgés par les piles dunmou*
lin à fouion 6c par un courant d'eau. Les moulins que
le sieur Durand propose d’établir sur un bateau danstel
endroit de la Seine qu’on voudra lui prescrire , contri-
bueroit à rendre les teintures des étoffes pius unies ,
puisque ces étoffes pourroient être parfaitement degrais-
sées Ôt à peu de frais, avant que d’être teintes: êt l’on
11e se plaindroit plus des noirs s’ils étoient degorgés de
même par les piles du moulin. Ce moulin proposé, qui
est fait sur le modéle de ceux du Languedoc , pourra
servir, en cas de besoin , à fouler aufîi bien qu’à dé-
gorger. La machine à friser , étant conduite par un
mouvement uniforme, tel que celui de l’eau, frisera
fceaucoup mieux îes ratines que toutes celles qui sont en
usage à Paris; parce qu’on ne les fait agir qu’à bras
d’hommes, ou par des chevaux, ce qui ne leur donne qu’un
mouvement inégal ôc de secousse. Ainfî nous croyons
que ce que le fîeur Durand propose peut être très uti-
le au commerce de cette viile. A Paris ce 22 Février
De Reaumur,
Duhamel du Monceau,
Hellot.
dispensés d’en faire la description. Nous sçavons qu*il y
1744. a pluileurs années que les Marchands Drapiers & les Mar-
N°.4^2. chands Merciers de Paris se dispensent d’envoyer aux mou-
lins d’Efîonne, plusieurs étoffes de laine qui leur arrivent
mal dégraissées de différentes Provinces, pour les faire
ddgorger de leur huile, ainsi que les draps qu’ils font
teindre en noir à Paris, lesquels salissent toujours le
linge, s'iisne sont aufîi dégorgés par les piles dunmou*
lin à fouion 6c par un courant d'eau. Les moulins que
le sieur Durand propose d’établir sur un bateau danstel
endroit de la Seine qu’on voudra lui prescrire , contri-
bueroit à rendre les teintures des étoffes pius unies ,
puisque ces étoffes pourroient être parfaitement degrais-
sées Ôt à peu de frais, avant que d’être teintes: êt l’on
11e se plaindroit plus des noirs s’ils étoient degorgés de
même par les piles du moulin. Ce moulin proposé, qui
est fait sur le modéle de ceux du Languedoc , pourra
servir, en cas de besoin , à fouler aufîi bien qu’à dé-
gorger. La machine à friser , étant conduite par un
mouvement uniforme, tel que celui de l’eau, frisera
fceaucoup mieux îes ratines que toutes celles qui sont en
usage à Paris; parce qu’on ne les fait agir qu’à bras
d’hommes, ou par des chevaux, ce qui ne leur donne qu’un
mouvement inégal ôc de secousse. Ainfî nous croyons
que ce que le fîeur Durand propose peut être très uti-
le au commerce de cette viile. A Paris ce 22 Février
De Reaumur,
Duhamel du Monceau,
Hellot.