DOI Heft:
Recueil des Machines Année 1744
DOI Artikel:N. 463
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.30640#0316
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N°. 463.
* ArcKit.
hydr.T. II,
P aS’’ 3 rI*
22% Rê'CüEII des Mâchines
premiere , & à laquelle M. de Bosfrand a fait queîques
changemens , quil communiqua en 1727; & si Fon
veut s'inssruire sur l’invention de cette machine d’une
maniere plus complette, on verra la description con-
tenue dans l’Architedure Hydraulique, tome II, pag.
500. M. Bélidor a fait plusieurs voyages à Fresne, où
11 a examiné la machine à feu qui y est exécutée. Com-
me dans le temps que je m’occupois de la colle£tion
des Machines approuvées par l’Académie, je ne me suis
pas trouvé à portée de profiter des mêmes avantages
que M. Bélidor, je n’ai pu faire usage que de la p&r-
spective fort embrouillèe * , que je viens d’indiquer , qui
cependant peut suffire pour faire concevoir simplement
le jeu de la machinesôc ces connoissances supposées ac-
quises, voici en quoi consisle la machine de M. de Gens-
sane; mais avant que d’expiiquer les piéces qui la compo-
sent, il est bon d’être prévenu de quelques circonitances
qui sont propres à ces sortes de machines.
Pour appliquer la force du feu à l’usage des machi-
nes, on n’a rien trouvé de mieux que la vapeur que
produit l’eau bouillante : cette vapeur étant renfermée
peut produire deux elfets differens 3 l’un par sa dilatation ,
l’autre par sa condensation.
A mesure que la vapeur se forme par raûion du feu 9
elle se dégage de l’eau , se dilate beaucoup, & acquiert
tine force d’autant plus grande, qu’elle se trouve suc-
cessivement plus comprimée par celie qui se forme de
mouveau ; c’est cette force que l’on appellera ici forct
de la ailatation, & suivant Muschenbroeck dans son Essai
de Physique , elle peut augmenter au point, qu’elle sur-
pasfe de beaucoup celle de la poudre à canon.
Si on fait refroidir cette vapeur étant renfermée., eîle
le condensera sur le champ, & formera un vuide égal
à toute la capacité qu’elle occupoit, ce qui donnera lieu
au goids de l’athmosphère d'agir dans toute sa force sui
N°. 463.
* ArcKit.
hydr.T. II,
P aS’’ 3 rI*
22% Rê'CüEII des Mâchines
premiere , & à laquelle M. de Bosfrand a fait queîques
changemens , quil communiqua en 1727; & si Fon
veut s'inssruire sur l’invention de cette machine d’une
maniere plus complette, on verra la description con-
tenue dans l’Architedure Hydraulique, tome II, pag.
500. M. Bélidor a fait plusieurs voyages à Fresne, où
11 a examiné la machine à feu qui y est exécutée. Com-
me dans le temps que je m’occupois de la colle£tion
des Machines approuvées par l’Académie, je ne me suis
pas trouvé à portée de profiter des mêmes avantages
que M. Bélidor, je n’ai pu faire usage que de la p&r-
spective fort embrouillèe * , que je viens d’indiquer , qui
cependant peut suffire pour faire concevoir simplement
le jeu de la machinesôc ces connoissances supposées ac-
quises, voici en quoi consisle la machine de M. de Gens-
sane; mais avant que d’expiiquer les piéces qui la compo-
sent, il est bon d’être prévenu de quelques circonitances
qui sont propres à ces sortes de machines.
Pour appliquer la force du feu à l’usage des machi-
nes, on n’a rien trouvé de mieux que la vapeur que
produit l’eau bouillante : cette vapeur étant renfermée
peut produire deux elfets differens 3 l’un par sa dilatation ,
l’autre par sa condensation.
A mesure que la vapeur se forme par raûion du feu 9
elle se dégage de l’eau , se dilate beaucoup, & acquiert
tine force d’autant plus grande, qu’elle se trouve suc-
cessivement plus comprimée par celie qui se forme de
mouveau ; c’est cette force que l’on appellera ici forct
de la ailatation, & suivant Muschenbroeck dans son Essai
de Physique , elle peut augmenter au point, qu’elle sur-
pasfe de beaucoup celle de la poudre à canon.
Si on fait refroidir cette vapeur étant renfermée., eîle
le condensera sur le champ, & formera un vuide égal
à toute la capacité qu’elle occupoit, ce qui donnera lieu
au goids de l’athmosphère d'agir dans toute sa force sui