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Walanus, Wojciech [Red.]; Małkiewicz, Helena [Gefeierte Pers.]
"Żeby wiedzieć": studia dedykowane Helenie Małkiewiczównie — Kraków, 2008

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https://doi.org/10.11588/diglit.25710#0103

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Agnieszka Laguna-Chevillotte

Remarques sur la typologie de la Vierge à l’Enfant
de Claus Sluter à la Chartreuse de Champmol

Depuis la publication de Charles Févret de Saint-Mesmin sur les vestiges de la Char-
treuse de Champmol', la Vierge du trumeau 1 2 (fig. 1), avec l’ensemble du portail de
l’église, attira l’attention des chercheurs. La statue à l’esthétique révolutionnaire, d’ail-
leurs pas toujours comprise 3, fut envisagée principalement en tant qu’élément du portail
de l’église. En effet, c’est Ie déroulement de la construction de celui-ci et l’évaluation de
l’implication des différents facteurs et acteurs, interprétée in situ et grâce aux archives,
qui ont mobilisé les efforts des chercheurs.

Dans le cadre de ces travaux consacrés à la Chartreuse, au portail de Champmol,
à Claus Sluter même ou en général à la sculpture bourguignonne des XIV e et XV e siècles,
la question de la typologie de cette statue majeure ne prend pas beaucoup de place. La
majorité des chercheurs s’accordent quant à ses liens avec la statuaire mariale française du
XIII e ou XIV e siècle mais aucun développement plus poussé n’a été proposé à ce jour.

Ainsi, André Humbert note-t-il que la statue de la Vierge se rattache encore au style
des Vierges de l’lle-de-France du XIV e siècle, notamment par son hanchement 4.

Aenne Liebreich, auteur de la première importante monographie du sculpteur, lie l’ori-
gine de son style à l’art parisien du temps de Charles V 5. Elle remarque que par ses pro-
portions la Vierge de la Chartreuse rappelle certaines statues de la seconde moitié du XIII e
siècle, comme la Vierge du portail central de la façade de la cathédrale de Reims, mais ne
se prononce pas sur son type proprement dit 6.

1 C.-B.-J. Févret de Saint-Mémin, Rapport sur les restes des monuments de l 'ancienne Chartreuse de Dijon,
„Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte d’Or”, II, 1842-1846, p. 1-70. Je tiens à remercier Mme
Véronique Boucherat, maître de conférences à l’Université de Paris-X, pour les échanges autour de ce texte.

2 Pierre calcaire d’Asnières-lès-Dijon, h. 169 cm (avec le socle polygonal, avec lequel la statue constitue un
bloc: h. 178 cm). Mutilations: sceptre, bras droit, l’avant-bras gauche, le nez, la lèvre supérieure et les orteils de
l’Enfant.

3 A. Germain, Les Néerlandais en Bourgogne, Bruxelles 1909, p. 59; A. Humbert, La sculpture sous les ducs
de Bourgogne, Paris 1913, p. 66-67.

4 Ibidem.

5 A. Liebreich, Claus Sluter, Bruxelles 1936, p. 11-14, 38.

6 Ibidem, p. 58.
 
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