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Revue archéologique — 10.1864

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Morlot, Adolph von: Les pierres à écuelles
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https://doi.org/10.11588/diglit.24252#0030

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REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

un de ces blocs pour la première fois, ne voudront-elles pas y recon-
naître un autel antique.

Les écuelles sont en nombre très-variable. Il n’y en aura parfois
qu’une, deux ou trois, tandis qu’ailleurs la surface supérieure du
bloc en sera recouverte, et qu’il s’en trouvera meme sur les saillies
accidentelles des faces latérales, comme la figure ci-jointe le fait voir.
Du reste leur disposition est très-irrégulière.

Les caractères indiqués, dérivés des observations faites en Suisse,
se reproduisent en Suède, d’après les renseignements fournis par le
professeur Nilsson, auquel est due la figure ci-jointe d’une pierre à
écuelles de son pays.

Notons encore, qu’en Suisse, du moins, les écuelles sont parfois
reliées par des rigoles, et qu’on remarque, mais très-rarement, des
creux de forme allongée, représentant une espèce d’empreinte du
pied humain.

Les pierres en question sont plus répandues en Suisse qu’on ne
l’aurait cru; on en trouve toujours davantage, à mesure qu’on ap-
prend à les chercher et à les reconnaître. Elles sont assez souvent
désignées par la tradition locale, ce qui fournit alors un bon moyen de
les découvrir. Ce sera, par exemple, un bloc qui tourne sur lui-même
à l’heure de midi, ou bien un bloc auprès duquel se pratique le sabbat
des sorciers, en terme provincial de la Suisse romande la chète, ou
bien simplement un bloc auquel on a donné un nom propre. Me trou-
vant, en août 1866, au village d’Àyer,dansleVald’Anniviers, canton
du Valais, par conséquent au cœur des Alpes, j’eus l’idée de deman-
der s’il n’y avait pas dans les environs quelque bloc à désignation

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