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Revue archéologique — 10.1864

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https://doi.org/10.11588/diglit.24252#0243

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BIBLIOGRAPHIE

La ville de Smyrne et son orateur Aristide, par André Cherbuliez, professeur

à l’Académie de Genève, membre effectif et ancien président de la section de litté-
rature de l’Institut national génevois.

Nous n’avons malheureusement encore sous les yeux que la première
partie du mémoire de M. Cherbuliez; il n’a encore donné au public que
l’histoire de la ville de Smyrne, depuis son origine jusqu’au siècle des
Antonins. Qu’il nous soit permis, en annonçant aux amis de l’antiquité
ce remarquabte travail, de regretter que l’auteur l’ait ainsi morcelé. Cette
étude aurait gagné en intérêt à être plus habilement composée, à former
un ensemble assez harmonieux et assez complet pour que M. Cherbuliez
ne pût songer à le diviser et à le couper en deux. La personne et le rôle
d’Ælius Aristide auraient, ce me semble, pu fournir le lien qui aurait rat-
taché à la peinture de la vie grecque au temps de l’empire les origines
fabuleuses et les antiques traditions de la glorieuse et impérissable cité,
aujourd’hui encore une des reines de l’Orient.

A cette objection près, nous ne saurions que témoigner du soin qu’à
apporté le savant profeseur de Génève à rapprocher tous les faits, à élu-
cider et à critiquer tous les textes relatifs à l’histoire de la Smyrne qui
aurait vu naître Homère et de celle qui serait née d’une pensée d’Alexandre.
Peut-être s’attarde-t-il trop dans ce qu’il appelle lui-même « l’âge téné-
breux des mythes et des origines. » J’avoue qu’il me semble difficile
d’extraire aucune donnée vraiment historique de tous les récits fabuleux
où apparaissent Tantale et Pélops avec leurs Méoniens, ou ces Amazones
auxquelles la vanité des Smyrnéens attribuait la première fondation de la
ville. Je doute aussi qu’il soit possible de déterminer, avec quelque degré
de vraisemblance, à quelle race appartenaient ces Cariens et ces Lélèges
qui n’ont guère laissé dans l’histoire qu’un nom, dangereuse matière
d’étymologies hasardées et de conjectures contradictoires. Il y a plus d’in-
térêt dans la discussion archéologique et topographique qui conduit
M. Cherbuliez à placer la première Smyrne, ce que Pausanias (VII, 5, 1)
appelle la Vitilleville, auprès de la hauteur où se trouve le tumulus connu
sous le nom de Tombeau de Tantale. Cependant, ce qu’il y a de plus cu-
rieux et de vraiment nouveau dans le mémoire, c’est l’histoire de la
seconde Smyrne, de la Smyrne gréco-romaine, et les réflexions que fait à
ce propos notre auteur sur le véritable caractère de la conquête romaine,
sur les rapports du gouvernement central et de ses représentants avec les
 
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