CÂSTELLUM GAULOIS
DE L’AUVERGNE
Je suis en mesure d’annoncer une nouvelle découverte (1). Cette
fois il s’agit d’nn lieu fortifié. Quoique la conservation des cases soit
loin de pouvoir se comparer à celle des habitations des Chazaloux, il
est beaucoup plus facile de se rendre compte de l’ensemble, les ruines
s’étendant sur un terrain absolument découvert, sans fourrés ni
broussailles qui gênent l’observation.
Le castellum de Servière (c’est, je crois, le nom qu’il convient de
lui donner) est assis à une centaine de mètres ouest sud-ouest du lac
de Servière, à moins d’un kilomètre de la route du Mont-Dore.
Quand on parcourt celte route pour aller à Clermont, il existe un
point d’où il est parfaitement visible: c’est de là que j’ai pris le cro-
quis annexé. Son altitude dépasse certainement onze cents mètres.
Les bergers le connaissent sous le nom de Trou-au-Loup, et la tra-
dition rapporte que c’était autrefois un village.
Situé au milieu de vastes pâturages, ce castellum a la forme d’une
ellipse orientée à peu près est-ouest. Il est entouré d’un rempart
extérieur de terre, qui s’élève encore à environ trois mètres au-
dessus du sol ambiant dans les lieux où il est bien conservé, mais
qui, parfois, se dégrade au point de marquer à peine une saillie
de un mètre à un mètre cinquante centimètres. Ce rempart entoure
un fossé également elliptique, à parois inclinées vers le centre, me-
surant encore trois à quatre mètres de profondeur dans ses parties
les plus intactes, sur huit mètres au moins de largeur, prise aux
bords. Vient ensuite un mur intérieur également elliptique, formé
(1) Voyez la Revue archéologique du mois d’août, ci-dessns, p. 159.
DE L’AUVERGNE
Je suis en mesure d’annoncer une nouvelle découverte (1). Cette
fois il s’agit d’nn lieu fortifié. Quoique la conservation des cases soit
loin de pouvoir se comparer à celle des habitations des Chazaloux, il
est beaucoup plus facile de se rendre compte de l’ensemble, les ruines
s’étendant sur un terrain absolument découvert, sans fourrés ni
broussailles qui gênent l’observation.
Le castellum de Servière (c’est, je crois, le nom qu’il convient de
lui donner) est assis à une centaine de mètres ouest sud-ouest du lac
de Servière, à moins d’un kilomètre de la route du Mont-Dore.
Quand on parcourt celte route pour aller à Clermont, il existe un
point d’où il est parfaitement visible: c’est de là que j’ai pris le cro-
quis annexé. Son altitude dépasse certainement onze cents mètres.
Les bergers le connaissent sous le nom de Trou-au-Loup, et la tra-
dition rapporte que c’était autrefois un village.
Situé au milieu de vastes pâturages, ce castellum a la forme d’une
ellipse orientée à peu près est-ouest. Il est entouré d’un rempart
extérieur de terre, qui s’élève encore à environ trois mètres au-
dessus du sol ambiant dans les lieux où il est bien conservé, mais
qui, parfois, se dégrade au point de marquer à peine une saillie
de un mètre à un mètre cinquante centimètres. Ce rempart entoure
un fossé également elliptique, à parois inclinées vers le centre, me-
surant encore trois à quatre mètres de profondeur dans ses parties
les plus intactes, sur huit mètres au moins de largeur, prise aux
bords. Vient ensuite un mur intérieur également elliptique, formé
(1) Voyez la Revue archéologique du mois d’août, ci-dessns, p. 159.