DE LA LOGIQUE
DE
PIERRE D’ESPAGNE
Je me propose de rechercher si l’abrégé de logique composé par
Pierre d’Espagne (1), qui fut pape en 1276, sous le nom de Jean XXI,
est la traduction ou l’original de celui qui a été publié sous le
nom de Michel Pseilus (2), auteur byzantin de la fin du xie siècle.
(1) La Bibliothèque impériale n’en possède qu’un manuscrit du xive siècle (6657,
ancien fonds). Je n’ai pu en consulter d’autres. Le texte de ce manuscrit, qui est
d’ailleurs incomplet, diffère beaucoup du texte vulgaire des imprimés. Le manuscrit
du fonds Sorbonne (957) ne contient qu’une analyse, qui se termine avec le traité des
lieux, et à la fin de laquelle on lit : explicit scriptum tradatmm magistri Pétri
Hispani conpilatum a magistro Symone ad iuuenurn instructionem. — L’ouvrage de
Pierre d’Espagne est divisé en sept traités : de enunttatione, de universalibus, de
praedicamertis, de syllogismo, de locis dialecticis, de fallaciis, parva logicalia ou
de suppositionibus, relativis, appellationibus, ampliationibus, restrictionibus, dictio-
nibus syncategorematicis. 11 est généralement intitulé : Tractatus Summularum.
Je cite le texte d’après le manuscrit 6657, quand il est d’accord avec la Vulgate;
il n’en diffère d’ailleurs que par des développements et des interpolations.
(2) Synopsis organi Aristotelici, Michaele Psello auctore; graeco-latina nunc
primum édita, à M. Elia Ehingero F. (Augsbourg), 1597, in-8. — Ehinger a publié
cet ouvrage d’après un manuscrit, qui était alors dans la bibliothèque d’Augsbourg,
et qui est aujourd’hui dans celle de Munich (n° 548). D’après le témoignage de
Prantl (Geschichte der Logik im Abendlande, TI, p. 275), ce manuscrit serait du
xive ou du xve siècle. Il est très-fautif et incomplet : le traité de Fallaciis manque,
ainsi que les Parva logicalia, excepté le traité de Suppositionibus, qui est placé
immédiatement après le traité de locis dialecticis, comme dans le manuscrit de la
Bibliothèque impériale (6657). D’autre part, on retrouve dans le texte grec du traité
de Syllogismo deux chapitres (p. 197 et p. 201), qui ne se rencontrent pas dans les
Summulae latines, l’un sur les syllogismes dont les propositions ne sont pas de la
môme modalité, l’autre sur le syllogisme hypothétique.
DE
PIERRE D’ESPAGNE
Je me propose de rechercher si l’abrégé de logique composé par
Pierre d’Espagne (1), qui fut pape en 1276, sous le nom de Jean XXI,
est la traduction ou l’original de celui qui a été publié sous le
nom de Michel Pseilus (2), auteur byzantin de la fin du xie siècle.
(1) La Bibliothèque impériale n’en possède qu’un manuscrit du xive siècle (6657,
ancien fonds). Je n’ai pu en consulter d’autres. Le texte de ce manuscrit, qui est
d’ailleurs incomplet, diffère beaucoup du texte vulgaire des imprimés. Le manuscrit
du fonds Sorbonne (957) ne contient qu’une analyse, qui se termine avec le traité des
lieux, et à la fin de laquelle on lit : explicit scriptum tradatmm magistri Pétri
Hispani conpilatum a magistro Symone ad iuuenurn instructionem. — L’ouvrage de
Pierre d’Espagne est divisé en sept traités : de enunttatione, de universalibus, de
praedicamertis, de syllogismo, de locis dialecticis, de fallaciis, parva logicalia ou
de suppositionibus, relativis, appellationibus, ampliationibus, restrictionibus, dictio-
nibus syncategorematicis. 11 est généralement intitulé : Tractatus Summularum.
Je cite le texte d’après le manuscrit 6657, quand il est d’accord avec la Vulgate;
il n’en diffère d’ailleurs que par des développements et des interpolations.
(2) Synopsis organi Aristotelici, Michaele Psello auctore; graeco-latina nunc
primum édita, à M. Elia Ehingero F. (Augsbourg), 1597, in-8. — Ehinger a publié
cet ouvrage d’après un manuscrit, qui était alors dans la bibliothèque d’Augsbourg,
et qui est aujourd’hui dans celle de Munich (n° 548). D’après le témoignage de
Prantl (Geschichte der Logik im Abendlande, TI, p. 275), ce manuscrit serait du
xive ou du xve siècle. Il est très-fautif et incomplet : le traité de Fallaciis manque,
ainsi que les Parva logicalia, excepté le traité de Suppositionibus, qui est placé
immédiatement après le traité de locis dialecticis, comme dans le manuscrit de la
Bibliothèque impériale (6657). D’autre part, on retrouve dans le texte grec du traité
de Syllogismo deux chapitres (p. 197 et p. 201), qui ne se rencontrent pas dans les
Summulae latines, l’un sur les syllogismes dont les propositions ne sont pas de la
môme modalité, l’autre sur le syllogisme hypothétique.