L’INSCRIPTION GRECQUE
DU
ROI NUBIEN SILGO
Le roi nubien Silco, voulant transmettre à la postérité le souvenir
de ses victoires sur les Blémyes., en fit graver le récit sur -les murs
d’un sanctuaire égyptien de l’ancienne Talmis, aujourd’hui Kalab-
scheh : c’est là qu’il a été découvert, douze siècles après, par Gau,
qui l’a publié le premier dans ses Antiquités de la Nubie, ou monu-
ments inédits des bords du Nil, situés entre la première et la seconde
cataracte (i).
Il y a quarante ans, l’inscription de Talmis, comme de nos jours
les inscriptions du Sinaï, divisa les savants en deux camps, dont
l’un soutenait l’origine païenne du document révélé par Gau, et
l’autre lui attribuait un caractère chrétien. Niebuhr (2), et après lui.
Ritter (3), Schoell (4) et Tœlken (5) furent du premier avis : Le-
tronne les combattit dans ses Matériaux pour l’histoire du christia-
nisme en Égypte, en Nubie et en Abyssinie (6). Voici comment l’illustre
épi graphiste français, s’aidant des variantes de Baillie et de Gailliaud,
a restitué et traduit le monument de Silco.
« Moi Silco, roi puissant des Nobades et de tous les Éthiopiens, je
suis venu deux fois jusqu’à Talmis et à Taphis; j’ai combattu contre
les Blémyes, et Dieu m’a donné la victoire une fois avec les trois
autres. J’ai vaincu de nouveau (les Blémyes), et je me suis complè-
tement établi la première fois avec mes troupes.
(1) Stuttgard et Paris, 1822.
(2) Inscriptiones nubienses, Romæ, 1820.
(3) Erdkunde, 2e édit., I, 602 et 603.
(h) Hist. de la littérature grecque, VI, 2>h-
(5) Notes du Voyage à l’oasis d’Ammon, par le général Minutoli, p. 389.
(6) Paris, 1832, in-4.
DU
ROI NUBIEN SILGO
Le roi nubien Silco, voulant transmettre à la postérité le souvenir
de ses victoires sur les Blémyes., en fit graver le récit sur -les murs
d’un sanctuaire égyptien de l’ancienne Talmis, aujourd’hui Kalab-
scheh : c’est là qu’il a été découvert, douze siècles après, par Gau,
qui l’a publié le premier dans ses Antiquités de la Nubie, ou monu-
ments inédits des bords du Nil, situés entre la première et la seconde
cataracte (i).
Il y a quarante ans, l’inscription de Talmis, comme de nos jours
les inscriptions du Sinaï, divisa les savants en deux camps, dont
l’un soutenait l’origine païenne du document révélé par Gau, et
l’autre lui attribuait un caractère chrétien. Niebuhr (2), et après lui.
Ritter (3), Schoell (4) et Tœlken (5) furent du premier avis : Le-
tronne les combattit dans ses Matériaux pour l’histoire du christia-
nisme en Égypte, en Nubie et en Abyssinie (6). Voici comment l’illustre
épi graphiste français, s’aidant des variantes de Baillie et de Gailliaud,
a restitué et traduit le monument de Silco.
« Moi Silco, roi puissant des Nobades et de tous les Éthiopiens, je
suis venu deux fois jusqu’à Talmis et à Taphis; j’ai combattu contre
les Blémyes, et Dieu m’a donné la victoire une fois avec les trois
autres. J’ai vaincu de nouveau (les Blémyes), et je me suis complè-
tement établi la première fois avec mes troupes.
(1) Stuttgard et Paris, 1822.
(2) Inscriptiones nubienses, Romæ, 1820.
(3) Erdkunde, 2e édit., I, 602 et 603.
(h) Hist. de la littérature grecque, VI, 2>h-
(5) Notes du Voyage à l’oasis d’Ammon, par le général Minutoli, p. 389.
(6) Paris, 1832, in-4.