ITINÉRAIRE
DE
BORDEAUX A JÉRUSALEM
D’APRÈS UK MANUSCRIT
DE LA BIBLIOTHÈQUE DU CHAPITRE DE VÉRONE
Suivi d’une description des lieux saints tirée d’un manuscrit de la
Bibliothèque impériale.
PRÉAMB ULE.
On sait que l’itinéraire de Bordeaux à Jérusalem n’a été donné jusqu’ici que d’a-
près le manuscrit de Paris, n° &808. MM. Parthey et Pinder avaient vainement
cherché un second manuscrit qui pût éclairer et compléter celui de la Bibliothèque
impériale.
M. Edouard Aubert, notre collaborateur, nous signala l’année dernière un manus-
crit de Vérone, oh devait se trouver 1 ’ltinerarium Burdigalense, et se chargea de
nous en procurer une copie. Mais au moment où cette copie allait être commencée,
M. Léon Renier nous apprit que lui-même connaissait depuis longtemps l’existence
de ce manuscrit, dont il avait une excellente copie faite par M. D. Detlefsen, qui est
bien connu des lecteurs de la Revue, et il mit, avec l’obligeance extrême que tout le
monde lui connaît, cette copie à notre disposition : c’est donc la copie de M. Det-
lefsen que nous donnons aujourd’hui au public. Nous avons eu soin d’indiquer au
bas des pages les variantes du manuscrit de Paris, que notre ami M. Anatole de Bar-
thélemy a bien voulu collationner pour nous.
C’est aussi à M. Anatole de Barthélemy que nous devons également la copie d’une
description des lieux saints, qui, après avoir appartenu à Pitliou, arriva dans la
bibliothèque de Colbert et fut reliée dans le même volume que le manuscrit de
l’Itinéraire. Cette relation n’a pas encore été publiée, du moins à notre connais-
sance. Il n’est pas sans intérêt de la rapprocher de l'Itinéraire proprement dit.
L’écriture de ce texte est au moins du ixe siècle. C’est une relation analogue à celle
que l’on trouve dans Bède, sous ce titre : De locis sanctis libellas quem de opusculis
rnaiorum abbreviando Beda composuit. Mais nous nous sommes assuré qu’elle en
diffère sensiblement.
Il nous reste à transcrire quelques-unes des réflexions dont M. Detlefsen a cru
devoir accompagner la copie envoyée à M. Léon Renier.
« Le manuscrit dont j’ai fait copie, dit-il, est le codex lii (60) de la bibliothèque
du chapitre de Vérone. En voici la description exacte. Le livre est in-octavo, d’une
forme un peu oblongue et contient maintenant 276 feuilles chacune de 28 lignes.
Je ne doute pas que l’écriture ne soit du vme siècle. Les lettres sont tantôt des mi-
nuscules et tantôt des onciales. Le manuscrit est composé de trois parties qui origi-
DE
BORDEAUX A JÉRUSALEM
D’APRÈS UK MANUSCRIT
DE LA BIBLIOTHÈQUE DU CHAPITRE DE VÉRONE
Suivi d’une description des lieux saints tirée d’un manuscrit de la
Bibliothèque impériale.
PRÉAMB ULE.
On sait que l’itinéraire de Bordeaux à Jérusalem n’a été donné jusqu’ici que d’a-
près le manuscrit de Paris, n° &808. MM. Parthey et Pinder avaient vainement
cherché un second manuscrit qui pût éclairer et compléter celui de la Bibliothèque
impériale.
M. Edouard Aubert, notre collaborateur, nous signala l’année dernière un manus-
crit de Vérone, oh devait se trouver 1 ’ltinerarium Burdigalense, et se chargea de
nous en procurer une copie. Mais au moment où cette copie allait être commencée,
M. Léon Renier nous apprit que lui-même connaissait depuis longtemps l’existence
de ce manuscrit, dont il avait une excellente copie faite par M. D. Detlefsen, qui est
bien connu des lecteurs de la Revue, et il mit, avec l’obligeance extrême que tout le
monde lui connaît, cette copie à notre disposition : c’est donc la copie de M. Det-
lefsen que nous donnons aujourd’hui au public. Nous avons eu soin d’indiquer au
bas des pages les variantes du manuscrit de Paris, que notre ami M. Anatole de Bar-
thélemy a bien voulu collationner pour nous.
C’est aussi à M. Anatole de Barthélemy que nous devons également la copie d’une
description des lieux saints, qui, après avoir appartenu à Pitliou, arriva dans la
bibliothèque de Colbert et fut reliée dans le même volume que le manuscrit de
l’Itinéraire. Cette relation n’a pas encore été publiée, du moins à notre connais-
sance. Il n’est pas sans intérêt de la rapprocher de l'Itinéraire proprement dit.
L’écriture de ce texte est au moins du ixe siècle. C’est une relation analogue à celle
que l’on trouve dans Bède, sous ce titre : De locis sanctis libellas quem de opusculis
rnaiorum abbreviando Beda composuit. Mais nous nous sommes assuré qu’elle en
diffère sensiblement.
Il nous reste à transcrire quelques-unes des réflexions dont M. Detlefsen a cru
devoir accompagner la copie envoyée à M. Léon Renier.
« Le manuscrit dont j’ai fait copie, dit-il, est le codex lii (60) de la bibliothèque
du chapitre de Vérone. En voici la description exacte. Le livre est in-octavo, d’une
forme un peu oblongue et contient maintenant 276 feuilles chacune de 28 lignes.
Je ne doute pas que l’écriture ne soit du vme siècle. Les lettres sont tantôt des mi-
nuscules et tantôt des onciales. Le manuscrit est composé de trois parties qui origi-