Revue archéologique (10.1864)

OBSERVATIONS

RELATIVES A LA NOTE DE M. LE VICOMTE DE ROÜGÉ

SUR LE

CALENDRIER ET LES DATES ÉGYPTIENNES CD.

( Ces observations sont le résumé de plusieurs lectures faites à VAcadémie des
inscriptions et belles-lettres pendant les mois de septembre et octobre derniers.)

C’est avec grande raison que mon savant confrère et ami, M. de
Rougé (2), insiste sur la solidité nécessaire au point d’attache du
calendrier égyptien par rapport aux jours de l’année julienne.

Or, ce point d’attache solide ne nous fait pas défaut, puisque M. de
Rougé ne conteste point l’authenticité ni les conséquences légitimes
du célèbre passage de Censorin (3), d’après lequel le lever héliaque
de Sothis eut lieu le premier jour du mois de thoth du calendrier
des Égyptiens, correspondant au 20 juillet julien de l’an 139 de
notre ère, et par conséquent aux mêmes dates 1460 ans auparavant,
c’est-à-dire en l’an — 1321 (compté à la manière des astronomes).

D’ailleurs, M. de Rougé admet pleinement (4) que «tous les té-
« moignages anciens s’accordent pour attribuer à l’étoile Sothis
. « l’honneur de régir le commencement de l’année égyptienne, en
« même temps qu’elle annonçait l’arrivée de l’inondation ; »

Et de plus (3) : que « si nous ne remontons pas au delà de la
« xvme dynastie,... la continuité de l’année vague est assez bien éta-

(1) Ci-dessus, Revue archéologique, p. 81-87.

(2) Ibid., p. 86.

(3) De die natali, ex recens. Havercampii, p. 115.

(4) Ibid. p. 87.

(5) Mémoire sur quelques phénomènes célestes, p. 14.—.(Revue archéolog. t. ix.)