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Revue archéologique — 10.1864

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Vincent, Alexandre-Joseph-Hyacinthus: Observations relatives à la note de M. le Vicomte de Rougé sur le calendrier et les dates égyptiennes: (ces observations sont le résumé de plusieurs lectures faites à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres pendant les mois de septembre et octobre derniers)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24252#0493

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RÉPONSE A M. LE VICOMTE DE ROUGE.

489

« blie pour que nous accordions une confiance entière aux tables de
« concordance que l’on a dressées entre les dates juliennes et les
« dates vagues correspondantes. »

Ailleurs encore M. de Rougé a démontré (1), d'après la date d'un
lever de Sothis célébré sous Thouthmès III, que les dates égyptiennes
étaient réellement exprimées en années vagues; et c’est là un résultat
de la plus haute importance dont la science lui doit l’acquisition.

Ces préliminaires posés et solidement appuyés, comme je viens de
le dire, sur l’autorité de mon savant confrère, je crois pouvoir, avec
quelque certitude, déterminer l’origine de l’ère à lequelle se rap-
porte la date de l’an 400, si heureusement découverte par Mariette-
Bey sur un monument élevé par les ordres de Ramsès II (2), et
déterminer, par suite, le véritable point de départ de cette fameuse
période sothiaque si célèbre dans les annales de l’Égypte.

D’abord, et c’est encore une remarque fort judicieuse de M. de
« Rougé (3), ces 400 ans nous reportent clairement vers la fin du
« règne des pasteurs. *

Or, sans autre hypothèse que celle de la continuité des mois de
30 jours, et en admettant l’absence de toute intercalation, c’est une
conséquence rigoureuse du roulement de l’année vague de 365 jours
dans l’année caniculaire de 365 jours 1/4, que 120 années juliennes
avant —1321, c’est-à-dire en —1441, le lever héliaque de Sothis dut
avoir lieu (toute intercalation écartée) le 1er jour du mois de mésori
vague; que 120 ans auparavant, c’est-à-dire en —1561, il avait eu
lieu le 1er épiphi ; de même encore en —1681 au 1er payni, et enfin
en —1801 au 1er paschon.

Arrêtons-nous à cette date qui satisfait, autant que possible, à la
condition fixée par M. de Rougé (celle de remonter aux pasteurs) :
il serait impossible, en effet, d’atteindre, à cet égard, une plus grande
précision.

Ici donc je fais une hypothèse (les données du problème ne per-
mettent pas de procéder d’une autre manière) ; mais cette hypothèse
sera justifiée si elle rend compte des faits connus, et alors elle pourra
devenir la clé de la chronologie égyptienne à partir du commence-
ment de la xvme dynastie. Mon hypothèse donc, ou mon postulatum,
comme on voudra l’appeler, est que ce 1er jour de paschon de l'année
—1801 (déterminée comme je viens de le faire) est précisément l’ori-

(1) Mémoire sur quelques phénomènes célestes, p. 17.

(2) Lettre à M. Guigniaut (Rev. archéolog., février 1864, t. ix, p. 128).

(3) Id. Ibid. p. 132.
 
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