Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue archéologique — 10.1864

DOI Artikel:
Bibliographie
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.24252#0170

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
BIBLIOGRAPHIE

Les Métaux dans l’antiquité, Origines religieuses de la métallurgie ou les dieux

de la Samothrace représentés comme métallurges, d’après l’histoire et la géogra-
phie. — De l’orichalque. Histoire du cuivre et de ses alliages suivie d’un appen-
dice sur les substances appelées Electre, par J. P. Rossignol, membre de l’Institut,
professeur de littérature grecque au Collège de France. Paris, A. Durand, 1863.
1 vol in-8° près de 400 pag. Prix : 6 fr.

La publication, dont nous venons de transcrire le titre, se compose,
ainsi que le montre ce titre lui-même, de deux parties distinctes. La se-
conde partie a été l’origine de l’ensemble. Cette seconde partie consiste,
en effet, dans un mémoire sur l’orichalque, lu par le savant auteur à
l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1852, peu de temps avant
son admission comme membre au sein de cette compagnie, et publié à
part pendant le cours de la même année. Depuis lors, M. Bossignol a re-
connu, en méditant son sujet, le lien d’analogie et de filiation qui le rat-
tachait à une question plus générale : la métallurgie poétique ou mytho-
logique des Grecs. IJ a repris alors cette matière en sens inverse et a
composé un nouveau mémoire qui sert naturellement, au premier (de-
venu ainsi le second), de prolégomène et d’introduction. De là, l’ordre
dans lequel se présente actuellement l’œuvre de M. Rossignol, ordre que
nous suivrons à notre tour, en offrant à nos lecteurs une analyse très-
succincte de ce remarquable travail.

M. Rossignol, en s’appuyant sur l’histoire et la géographie, s’applique
d’abord à montrer les origines religieuses de la métallurgie chez les an-
ciens. Dans une suite de chapitres ou dissertations spéciales, il traite à
tour de rôle des Dactyles, des Cabires et Dioscures, des Corybantes, des
Curètes et enfin desTelchines. Il fait voir que ces mots, appropriés, par le
génie allégorique des Grecs, à des termes d’analogie divers, mais qui se
correspondent entre eux, ont d’abord désigné les inventeurs des métaux
précieux, ou les ouvriers qui les ont mis en œuvre. Il signale ensuite la
Poésie et la Religion s’emparant de ces faits, de ces noms, et leur com-
muniquant un double prestige.

Dans le mémoire sur l’orichalque, le savant helléniste commence par
montrer que le cuivre, si abondant en diverses parties du sol de l’Asie Mi-
neure et de la Grèce, a précédé le fer et a été employé, même pour la
fabrication des armes offensives, à l’exclusion de ce dernier métal, puis
concurremment avec le fer. L’orichalque, étymologiquement et dans le
principe, n’est autre chose que le cuivre en son gîte naturel, le cuivre de
la montagne (de ”Opoç et XaXxoç), c’est-à-dire le métal primordial des Grecs.
Puis, sous la baguette magique de la poésie, l’orichalque se change en une
 
Annotationen