INSCRIPTION d’halicarnasse. 143
Voici maintenant une liste de noms appartenant à des femmes de condition libre :
* ’Ay^fftov.
* Atv-çaiov.
’Aptcmov (2 fois).
* 'ApiUjçov (3 fois).
* Awpïip-a.
* ’Epàxiov.
* ©aéjjuov.
* Ai'piov ou Àsiptov (2 fois).
Nixiov.
* Sàvôiov.
* üàffixov (4 fois).
* Stpov.
* Tacrixov (2 fois).
* <3?t8iov.
On peut voir que plusieurs noms se trouvent simultanément dans les deux listes,
ainsi ceux de ’Apîoriov, Awpïip-a, Atpiov, Eïpov. D’autres, tels que ceux de ’AvSpàxiov
(petit charbon) et de PoSiov {petite rosé), se rencontrent plusieurs fois chez les esclaves,
jamais chez les femmes libres. Quelques-uns, qui semblaient devoir être réservés aux
courtisanes, ainsi ’Epàxiov [petit amour) et EâvQiov {petite blonde), sont portés par
des femmes de condition libre.
Une circonstance pourtant est à remarquer. Dans une curieuse inscription de
Delphes, l’affranchie qui passe de l’esclavage à la liberté dépose le nom neutre et
servile de STpov pour prendre le nom féminin et noble de ZwTrupa. C’est le seul exemple
de ce genre que j’aie trouvé, mais il mérite d’être pris en considération. Voici le
texte grec :
’Apxovtoç Aap,o<70éveoç p.Y)vo<; Bouxcmou, im xoTcSs àtréSoxo KXsoëoéXa AsXcpiç xü
’AttoXXwvi xw IIoSiw uwp,a yovaixetov et ôvop.a Zcomipa (xô Sè 7xpâx£pov vjv Dtp-ov)...
Plus loin, dans la même inscription, ce fait curieux est rappelé encore une fois.
Il est défendu de toucher à Zopyra, qui s’appelait précédemment Simon .
El 6s xiç xa cbxxYjxai ZwTiupaç xcc; xtpôxspov xaXeifxsvaç Stpou.
Ne pourrait-on pas conclure de cette citation que les noms neutres, bien que
portés quelquefois par des femmes de condition libre, avaient cependant une signifi-
cation qui rappelait l’esclavage et dont on était bien aise d’effacer la trace? L’in-
scription ci-dessus semble autoriser à le croire.
Carle Wescher,
Ancien membre de l’École française d’Athènes.
Voici maintenant une liste de noms appartenant à des femmes de condition libre :
* ’Ay^fftov.
* Atv-çaiov.
’Aptcmov (2 fois).
* 'ApiUjçov (3 fois).
* Awpïip-a.
* ’Epàxiov.
* ©aéjjuov.
* Ai'piov ou Àsiptov (2 fois).
Nixiov.
* Sàvôiov.
* üàffixov (4 fois).
* Stpov.
* Tacrixov (2 fois).
* <3?t8iov.
On peut voir que plusieurs noms se trouvent simultanément dans les deux listes,
ainsi ceux de ’Apîoriov, Awpïip-a, Atpiov, Eïpov. D’autres, tels que ceux de ’AvSpàxiov
(petit charbon) et de PoSiov {petite rosé), se rencontrent plusieurs fois chez les esclaves,
jamais chez les femmes libres. Quelques-uns, qui semblaient devoir être réservés aux
courtisanes, ainsi ’Epàxiov [petit amour) et EâvQiov {petite blonde), sont portés par
des femmes de condition libre.
Une circonstance pourtant est à remarquer. Dans une curieuse inscription de
Delphes, l’affranchie qui passe de l’esclavage à la liberté dépose le nom neutre et
servile de STpov pour prendre le nom féminin et noble de ZwTrupa. C’est le seul exemple
de ce genre que j’aie trouvé, mais il mérite d’être pris en considération. Voici le
texte grec :
’Apxovtoç Aap,o<70éveoç p.Y)vo<; Bouxcmou, im xoTcSs àtréSoxo KXsoëoéXa AsXcpiç xü
’AttoXXwvi xw IIoSiw uwp,a yovaixetov et ôvop.a Zcomipa (xô Sè 7xpâx£pov vjv Dtp-ov)...
Plus loin, dans la même inscription, ce fait curieux est rappelé encore une fois.
Il est défendu de toucher à Zopyra, qui s’appelait précédemment Simon .
El 6s xiç xa cbxxYjxai ZwTiupaç xcc; xtpôxspov xaXeifxsvaç Stpou.
Ne pourrait-on pas conclure de cette citation que les noms neutres, bien que
portés quelquefois par des femmes de condition libre, avaient cependant une signifi-
cation qui rappelait l’esclavage et dont on était bien aise d’effacer la trace? L’in-
scription ci-dessus semble autoriser à le croire.
Carle Wescher,
Ancien membre de l’École française d’Athènes.