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Revue archéologique — 10.1864

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Eichthal, Gustave d': Des origines asiatico-bouddhiques de la civilisation américaine, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24252#0192

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488 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

La première question qui se présente, dans cet ordre de recher-
ches, est celle des rapports géographiques, et des communications
naturelles entre le nord-est de l’Asie et le nord-ouest de l’Amérique.
Heureusement, ma lâche, sous ce rapport, est très-simplifiée. Elle,
peut se réduire à analyser et développer le premier travail composé
sur cette question, le beau mémoire de de Guignes, inséré en 1761
dans le Recueil de l’Académie des inscriptions. Ce sera l’objet de
mon premier article.

Veuillez agréer, etc.

Gustave d’Eichthal.

PREMIER ARTICLE

Analyse du mémoire de de Guignes sur Les Navigations des Chinois
du côté de l’Amérique, et sur plusieurs peuples situés à l’extrémité
de l’Asie orientale (Mémoires de l’Académie des inscriptions et
belles-lettres, t. XXVIII, 1761).

Le titre de ce mémoire n’en fait pas suffisamment connaître la
pensée, telle qu’elle ressort du mémoire lui-même, ou telle que
de Guignes l’a exprimée dans les lignes suivantes : «Je destine
ce mémoire à constater les voyages des Chinois dans le Jeso, et
dans la partie de l’Amérique qui est située vis-à-vis de la côte la plus
orientale de l’Asie. J'ose me flatter que ces recherches seront d’au-
tant plus favorablement reçues, qu’elles sont nouvelles, uniquement
appuyées sur des faits authentiques, et non sur des conjectures pa-
reilles à celles que nous trouvons, dans les ouvrages de Grotius, de
Delaët, et des autres écrivains qui ont recherché l’origine des Amé-
ricains. On sera surpris de voir les vaisseaux chinois faire le voyage
de l’Amérique plusieurs siècles avant Colomb, c’est à-dire il y a plus
de douze cents ans. Cette époque, antérieure à l’origine et à l’établisse-
ment de l’empire des Mexicains, nous conduit à examiner d’où ces
peuples, et quelques autres de l’Amérique, tenaient cette politesse
qui les distinguait du reste des Barbares de ce continent. »

C’est donc le problème même des rapports de civilisation entre
l’Amérique et l’Asie orientale que de Guignes se propose d’examiner.
Il avait compris en effet que quelques-uns du moins des éléments les
plus importants de la solution se trouvaient dès lors entre ses mains.
D’une part les découvertes de Behring, en 1728 et en 1741, en cou-
 
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