Revue archéologique — 10.1864
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https://doi.org/10.11588/diglit.24252#0222
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Rey, Guillaume: Note sur un bronze phénicien
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218 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
moitié homme et moitié poisson, qui forme le type principal des
médailles primitives d’Itanus de Crète (1), frappées lorsque Tin-
fluence phénicienne était encore prépondérante dans cette île, devint
simplement un symbole accessoire et de très-petite dimension dans
le champ des pièces de celte ville, frappées sous l’influence hellé-
nique.
De même lorsque Ton voit sur une médaille romaine de l’époque
d’Albin un dieu essentiellement asiatique représenté avec le costume
d’une divinité classique,mais assis sur un trône que supportent deux
monstres d’un type exclusivement oriental, on peut affirmer que ces
monstres ne sont là qu’en souvenir de l’ancien mode de représenta-
tion de la divinité, que le goût grec ou romain fit déguiser et relé-
guer au second plan.
Ainsi notre bronze, que Ton peut considérer avec certitude comme
l’un des animaux symboliques du trône d’Ulamus, s’il faisait partie
d’un groupe; peut et doit s’il était isolé, être regardé comme l’image
de ce dieu lui-même.
Guillaume Rey.
(1) Mionnet, Descriptions de médailles antiques, supplément, t. IV, p. 32/ï,
□ 188. — Id., t. II, p. 285, n° 213 à 216.
moitié homme et moitié poisson, qui forme le type principal des
médailles primitives d’Itanus de Crète (1), frappées lorsque Tin-
fluence phénicienne était encore prépondérante dans cette île, devint
simplement un symbole accessoire et de très-petite dimension dans
le champ des pièces de celte ville, frappées sous l’influence hellé-
nique.
De même lorsque Ton voit sur une médaille romaine de l’époque
d’Albin un dieu essentiellement asiatique représenté avec le costume
d’une divinité classique,mais assis sur un trône que supportent deux
monstres d’un type exclusivement oriental, on peut affirmer que ces
monstres ne sont là qu’en souvenir de l’ancien mode de représenta-
tion de la divinité, que le goût grec ou romain fit déguiser et relé-
guer au second plan.
Ainsi notre bronze, que Ton peut considérer avec certitude comme
l’un des animaux symboliques du trône d’Ulamus, s’il faisait partie
d’un groupe; peut et doit s’il était isolé, être regardé comme l’image
de ce dieu lui-même.
Guillaume Rey.
(1) Mionnet, Descriptions de médailles antiques, supplément, t. IV, p. 32/ï,
□ 188. — Id., t. II, p. 285, n° 213 à 216.