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https://doi.org/10.11588/diglit.13860#0011
APOLLON SAUROCTONE
Il existe au Louvre1, au Vatican2 et à la villa Albani 5, aujourd'hui propriété
des princes Torlonia, trois statues qui, dans leurs parties antiques, n'offrent entre
elles que des différences légères. Toutes les trois représentent un jeune adolescent,
aux formes sveltes et presque féminines, appuyé sur un tronc d'arbre et guettant
un lézard qui grimpe contre les aspérités de l'écorce.
La plus grande de ces trois statues et la moins endommagée est celle du Louvre.
Elle a longtemps figuré dans les salles de la villa que les princes Borghèse pos-
sèdent sous les murs de Rome, en dehors de la Porta Pinciana, mais on ne sait
quand elle y était entrée et en quel lieu elle avait été découverte. Le marbre dans
lequel elle est sculptée provient certainement de la Grèce et probablement de
Paros. La tête en est d'une rare conservation : le nez même, si fréquemment brisé
dans les statues antiques, n'a pas subi la plus légère éraflure. Le tronc d'arbre
est ancien, ainsi que le corps et la queue du lézard. La tête du petit animal, le bras
gauche du jeune homme presque en entier et la partie antérieure de son bras droit
sont des restaurations modernes.
La statue du Vatican, également en marbre grec, est de dimensions un peu
plus petites. Elle a été trouvée en 1777 par Gavin Hamilton, à la villa Magnani.
sur le Palatin. Elle a été restaurée d'après la précédente et, de plus, repolie. Le
tronc d'arbre est aux trois quarts refait. Mais par bonheur la main droite de l'ado-
lescent est antique.
La statuette de la villa Albani, en bronze et beaucoup plus petite (elle n'a guère
plus d'un pied de haut), provient des fouilles faites par le cardinal Alessandro
Albani dans une de ses vignes, sise sur la pente de l'Aventin, au-dessous de l'église
de Sainte-Balbine, dans le voisinage immédiat des Thermes de Caracalla. La main
droite y est antique comme dans le marbre du musée Pio-Clementino, et a le même
mouvement. Il est donc certain que le restaurateur de la statue de la villa Borghèse
1. Frœhner : Notice de la sculpture antique, n° 7.
2. Museo Pio Clémentine), galleria délie statue, n« 264.
3. Winckelmann : Monumenti antichi inediti, t. III, pl. 40.
Il existe au Louvre1, au Vatican2 et à la villa Albani 5, aujourd'hui propriété
des princes Torlonia, trois statues qui, dans leurs parties antiques, n'offrent entre
elles que des différences légères. Toutes les trois représentent un jeune adolescent,
aux formes sveltes et presque féminines, appuyé sur un tronc d'arbre et guettant
un lézard qui grimpe contre les aspérités de l'écorce.
La plus grande de ces trois statues et la moins endommagée est celle du Louvre.
Elle a longtemps figuré dans les salles de la villa que les princes Borghèse pos-
sèdent sous les murs de Rome, en dehors de la Porta Pinciana, mais on ne sait
quand elle y était entrée et en quel lieu elle avait été découverte. Le marbre dans
lequel elle est sculptée provient certainement de la Grèce et probablement de
Paros. La tête en est d'une rare conservation : le nez même, si fréquemment brisé
dans les statues antiques, n'a pas subi la plus légère éraflure. Le tronc d'arbre
est ancien, ainsi que le corps et la queue du lézard. La tête du petit animal, le bras
gauche du jeune homme presque en entier et la partie antérieure de son bras droit
sont des restaurations modernes.
La statue du Vatican, également en marbre grec, est de dimensions un peu
plus petites. Elle a été trouvée en 1777 par Gavin Hamilton, à la villa Magnani.
sur le Palatin. Elle a été restaurée d'après la précédente et, de plus, repolie. Le
tronc d'arbre est aux trois quarts refait. Mais par bonheur la main droite de l'ado-
lescent est antique.
La statuette de la villa Albani, en bronze et beaucoup plus petite (elle n'a guère
plus d'un pied de haut), provient des fouilles faites par le cardinal Alessandro
Albani dans une de ses vignes, sise sur la pente de l'Aventin, au-dessous de l'église
de Sainte-Balbine, dans le voisinage immédiat des Thermes de Caracalla. La main
droite y est antique comme dans le marbre du musée Pio-Clementino, et a le même
mouvement. Il est donc certain que le restaurateur de la statue de la villa Borghèse
1. Frœhner : Notice de la sculpture antique, n° 7.
2. Museo Pio Clémentine), galleria délie statue, n« 264.
3. Winckelmann : Monumenti antichi inediti, t. III, pl. 40.