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https://doi.org/10.11588/diglit.13860#0123
ffû f <J
f i fP o
MARS
STATUE EN BRONZE TROUVÉE A TODI1
Musée Grégorien au Vatican
La petite ville de Todi est située sur une des hautes collines qui bordent la
rive gauche du Tibre, entre Pérouse et Narni. Elle occupe remplacement d'une
vieille cité ombrienne, Tuter ou Tuder2. Ce nom, qui signifie limite dans la langue
indigène', s'explique par la situation de la ville à l'extrémité méridionale de FOm-
brie, aux confins du pays étrusque et du pays latin.
Quoique très forte, et par sa position même et par ses murailles4, Tuder n'a
pas joué un grand rôle dans l'histoire. Nous ne savons quelle part elle prit à la
lutte, assez molle d'ailleurs, des Ombriens contre Rome. En 85, lorsque Sylla,
vainqueur de Mithridate, revint en Italie, elle fut prise et pillée par Crassus, alors
un des chefs les plus actifs du parti cornélien5. En 41, quand L. Antonius, le frère
du triumvir, prit les armes contre Octavien et se jeta dans Pérouse, elle refusa
de faire cause commune avec lui : Auguste l'en récompensa plus tard en en faisant
une colonie, sous le nom honorable de Colonia fida Tuder. Bien que située dans
une contrée montueuse et sauvage, et loin de la voie Flaminienne qui reliait Rome
à Ariminum et à la Gaule cispadane, elle n'en resta pas moins, pendant la durée
de l'empire, l'une des principales cités de l'Ombrie, et c'était encore une ville de
quelque importance au commencement du moyen âge.
La grande divinité des habitants de Tuder, comme de leurs voisins d'Ameria
1. II. i"\6i. Gravée dans : Musei Etrnsci quod Cregorius XVI in œdibus Vaticams constitué monimenta, P. I,
pl. XLIV et XLV.
2. Les as frappés dans la localité à une époque fort ancienne donnent la première forme, les écrivains grecs et romains
la seconde.
3. M. Bréal : Tables Eugubines, p. 36.
4. Strabon, V, IO : Eùspxr,; iro'Xt{.
5. Plutarque : Crassus, 6.
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MARS
STATUE EN BRONZE TROUVÉE A TODI1
Musée Grégorien au Vatican
La petite ville de Todi est située sur une des hautes collines qui bordent la
rive gauche du Tibre, entre Pérouse et Narni. Elle occupe remplacement d'une
vieille cité ombrienne, Tuter ou Tuder2. Ce nom, qui signifie limite dans la langue
indigène', s'explique par la situation de la ville à l'extrémité méridionale de FOm-
brie, aux confins du pays étrusque et du pays latin.
Quoique très forte, et par sa position même et par ses murailles4, Tuder n'a
pas joué un grand rôle dans l'histoire. Nous ne savons quelle part elle prit à la
lutte, assez molle d'ailleurs, des Ombriens contre Rome. En 85, lorsque Sylla,
vainqueur de Mithridate, revint en Italie, elle fut prise et pillée par Crassus, alors
un des chefs les plus actifs du parti cornélien5. En 41, quand L. Antonius, le frère
du triumvir, prit les armes contre Octavien et se jeta dans Pérouse, elle refusa
de faire cause commune avec lui : Auguste l'en récompensa plus tard en en faisant
une colonie, sous le nom honorable de Colonia fida Tuder. Bien que située dans
une contrée montueuse et sauvage, et loin de la voie Flaminienne qui reliait Rome
à Ariminum et à la Gaule cispadane, elle n'en resta pas moins, pendant la durée
de l'empire, l'une des principales cités de l'Ombrie, et c'était encore une ville de
quelque importance au commencement du moyen âge.
La grande divinité des habitants de Tuder, comme de leurs voisins d'Ameria
1. II. i"\6i. Gravée dans : Musei Etrnsci quod Cregorius XVI in œdibus Vaticams constitué monimenta, P. I,
pl. XLIV et XLV.
2. Les as frappés dans la localité à une époque fort ancienne donnent la première forme, les écrivains grecs et romains
la seconde.
3. M. Bréal : Tables Eugubines, p. 36.
4. Strabon, V, IO : Eùspxr,; iro'Xt{.
5. Plutarque : Crassus, 6.