AMOURS
TROUVÉS A TANAGRA
(Musée du Louvre)
« Le ciel auguste désire emplir le sol, et le désir du mariage s'empare de la
terre. La pluie, tombant du ciel amoureux, féconde la terre, et celle-ci enfante pour
les mortels et l'herbe, nourriture des troupeaux, et les grains, aliment de la vie. »
'Epà [xh à^voç oùpavoç -zkrpixi yOova,
i'pcoç 8è yaïav Xa[i.Savôi yà^ou tuyjXv.
6[xèooç S' àiz' eùvàovioç oùpavou ^sccov
ïyjjcz yaîav * vj §è t£xî£Tai ppoxoïç
[A^Xwv i£ [3ocrxà<; xal (3(ov 0T)(Jt,^TpWV
Tels sont les traits énergiques par lesquels le vieil Eschyle, attribuant aux élé-
ments les passions humaines, dépeint le phénomène naturel qui manifeste et déve-
loppe la puissance productrice du sol. Euripide exprime la même idée, et presque
dans les mêmes termes :
« La terre devient amoureuse de la pluie, lorsque les champs desséchés, stéri-
lisés par la chaleur, ont besoin de l'humide vent de sud. Le ciel vénérable, gonflé
de pluie, désire, par la volonté d'Aphrodite, se répandre sur la terre, et lorsqu'ils
se sont unis l'un à l'autre, ils engendrent pour nous et nourrissent toutes les choses
grâce auxquelles la race humaine vit et prospère. »
'Epa f/iv o'fjiëpou yaF, ô'xav Çvjpàv iréSov
axap-ov aùy [Aco voxtSoç évSewç èVï),
ipa S'ô cejjivoç oùpavoç 7rXy)pou[i.£voç
opiSpou nzativ £t; yaïav 'Acppo&Tïjç ûro •
Srav 8è ffDjjLpLi^OîjTov iç Taùxov Suo,
cpuoucw i!j[AÎv -rcàvTa xàx.xpé'cpoDç' ap.a
cov Pp6x£iov '(•?} T£ xal OâXXa yévoç \
1. Eschyle : Danaides, cité par Athénée, XIII, 74 (p. 6oo b.).
2. Fragment d'une pièce inconnue. Athénée, Ibid. (Fragm. 890 de l'édition de Nauck.)
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TROUVÉS A TANAGRA
(Musée du Louvre)
« Le ciel auguste désire emplir le sol, et le désir du mariage s'empare de la
terre. La pluie, tombant du ciel amoureux, féconde la terre, et celle-ci enfante pour
les mortels et l'herbe, nourriture des troupeaux, et les grains, aliment de la vie. »
'Epà [xh à^voç oùpavoç -zkrpixi yOova,
i'pcoç 8è yaïav Xa[i.Savôi yà^ou tuyjXv.
6[xèooç S' àiz' eùvàovioç oùpavou ^sccov
ïyjjcz yaîav * vj §è t£xî£Tai ppoxoïç
[A^Xwv i£ [3ocrxà<; xal (3(ov 0T)(Jt,^TpWV
Tels sont les traits énergiques par lesquels le vieil Eschyle, attribuant aux élé-
ments les passions humaines, dépeint le phénomène naturel qui manifeste et déve-
loppe la puissance productrice du sol. Euripide exprime la même idée, et presque
dans les mêmes termes :
« La terre devient amoureuse de la pluie, lorsque les champs desséchés, stéri-
lisés par la chaleur, ont besoin de l'humide vent de sud. Le ciel vénérable, gonflé
de pluie, désire, par la volonté d'Aphrodite, se répandre sur la terre, et lorsqu'ils
se sont unis l'un à l'autre, ils engendrent pour nous et nourrissent toutes les choses
grâce auxquelles la race humaine vit et prospère. »
'Epa f/iv o'fjiëpou yaF, ô'xav Çvjpàv iréSov
axap-ov aùy [Aco voxtSoç évSewç èVï),
ipa S'ô cejjivoç oùpavoç 7rXy)pou[i.£voç
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Srav 8è ffDjjLpLi^OîjTov iç Taùxov Suo,
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1. Eschyle : Danaides, cité par Athénée, XIII, 74 (p. 6oo b.).
2. Fragment d'une pièce inconnue. Athénée, Ibid. (Fragm. 890 de l'édition de Nauck.)
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