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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 8.1882 (Teil 2)

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Gehuzac, Noël: Hamilton Palace, [7]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19459#0256

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HAMILTON PALACE. 223

sur la face enrichies de chapiteau, base et de branchages à feuilles de vignes et raisins; d'arrière-
corps à quatre pilastres, fond écaille rouge, et à trois panneaux de marqueterie : celui du milieu
à cartouche en écaille couleur lapis, orné de cadre, soleil couronné et différents ornemens
d'arabesques comme les deux autres, qui sont à chiffres aussi couronnés, les pilastres relevés de
chapiteau, base et de graines montant dans les cannelures; ces colonnes et leur arrière-corps
supportent un entablement et une corniche enrichis de soleils, fleurs de lis, et de tous les
accessoires relatifs à leur ordre, et sont surmontés d'un attique à quatre pilastres en ressaut,
dont les trois panneaux d'intervalle sont revêtus, l'un d'une table carré long de marbre brocatelle
de Venise, les autres de médaillon ovale d'albâtre oriental, ornés de leur cadre : cet attique est
terminé par un fronton, orné de moulures, trophées, et d'une Renommée de bronze doré, ainsi
que tous les ornemens dont ces deux meubles se trouvent enrichis, à l'exception des têtes et des

Plateau en vermeil aux armoiries du cardinal d'York.
(Collections de Hamilton Palace.) — Dessin de J. B. ûrouot.

griffes de Lion supportant le socle, qui sont en bois sculpté verni en couleur antique et dorées;
hauteur, 11 pieds 6 pouces; largeur, 6 pieds io pouces 6 lignes; profondeur, 2 pieds 6 pouces. »
Julliot et Paillet ajoutent :

« Ces deux Cabinets, majestueux par leur genre et l'immense richesse de leurs ornemens,
sont d'un ensemble fait pour en imposer dans une galerie. »

C'est au duc de Villequier qu'ils furent adjugés au prix de 2,451 livres.

M. le baron Davillier a fait dans un catalogue de cette vente, au sujet de ces meubles, une
très intéressante découverte.

« D'après une note manuscrite qu'on lit en marge de l'exemplaire appartenant à la Biblio-
thèque de l'Arsenal, ces Cabinets étaient revenus à 24,000 livres : « Ils avoient été faits par
« ordre de Louis XIV. Ce prince venant à mourir, l'ouvrier les vendit comme il put... Le duc
« d'Aumont les a achetés 7,000 livres, il y a quinze ans. »

« Il s'agit ici d'André-Charles Boitlle, le plus célèbre des artistes de ce nom. »
 
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