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Gehuzac, Noël: Hamilton Palace, [8]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19459#0276
242 • L'ART.
de Roseberry et son agent, M. Davis; M. Whitehead, chargé des achats du duc de Westminster;
Lord Cork; M. Holford dont la splendide résidence, Dorchester House, dans Park Lane, contient
de si splendides trésors d'art; Lord Bingham ; Mme la duchesse de Montrose ; M. et Mmc Eudel,
de Paris; MM. Coope, Forster et Fry, tous trois membres du Parlement; M. Alessandro
Castellani; M. Beckett Denison, M. Mieville, deux princes de la finance; M. Ferdinand
BischofFsheim, de Paris; M. J. C. Robinson, réminent conservateur des tableaux et objets d'art
de la Reine ; Lord Torrington ; les comtes de Grey, de Normanton et de Carysfort ; M. Charles
Mannheim, le savant et si honorable expert parisien; MM. Cyril Flower, Louis Huth,
G. Tomline, W. Graham et H. Bohn ; Sir Trevor Lawrence; MM. Stephan Bourgeois,
Ch. Guénot, A. Beurdeley, Lacaze, F. Michel, John Lecomte, Edouard Warneck, Sichel Edward
Rutter et George Salting; M. et Mme Chanteaud, de Paris; Lord Penrhyn ; le comte de
Villeneuve; M. Louis Courajod, du Musée du Louvre;
MM. John Everett Millais et Thomas Faed, tous deux
membres de la Royal Academy, etc., etc.
La vente n'a été qu'une série ininterrompue de
surprises. Jamais on n'a vendu, jamais probablement
on ne vendra des tableaux absolument faux ou mau-
vais ou secondaires à des prix aussi exorbitants. Il y
avait maints tableaux qui étaient loin, très loin de
valoir dix pour cent du prix auquel ils ont été adjugés,
et parmi ceux que l'on s'attendait à voir disputés le
plus chèrement et qui y avaient tous les droits, il en
est plus d'un qui, relativement, s'est donné à bon
marché.
Un Portrait de Charles Ier (n° 6) catalogué sous
le nom de Van Dyck qui n'y a jamais donné un
coup de pinceau, un portrait qui est une véritable
œuvre de rebut, un de ces portraits de fabrique,
comme on en a tant manufacturé en Angleterre
soixante ans après la mort du maître, ainsi que nous
le rappelait ce savant connaisseur, M. J. C. Robinson,
un Charles I" de rencontre a atteint le prix énorme
^^^^^^^^^^^^mm^^^^^^^^^^^^& de 770 guinées — plus de 20,000 francs ! — un
NlOBF" Holbein non moins faux — Edward Seymour, duc de
Buste colossal en porphyre oriental antique.
(Collections de Hamiiton Palace.) Somerset (n° 8), 490 guinées ; - - un Albert Durer de
même force (n° 14) — détestable réduction de son
propre portrait du Museo del Prado de Madrid, — 390 guinées ; — un autre Durer tout aussi
authentique (n° i5), — un petit Christ au Calvaire, — io5 guinées; — une copie anglaise d'un
Portrait de Rembrandt (n° 29), 670 guinées; — la Duchesse de Richmond et son fils en Cupidon
(n° 3i), grande toile d'une extrême faiblesse à laquelle Van Dyck est absolument étranger,
i,95o guinées; — une pitoyable copie des Peseurs d'or de Quentin Massys (n° 33), io5 guinées!
Jamais on n'avait entendu parler d'un Steenwyck2, de sept pouces sur cinq, payé 135 guinées;
d'un second Steenwyck^, de même taille, que l'on se dispute à 190 guinées; d'un Intérieur
d'église (n° 21), d'Anton Delorme, montant à 400 guinées; d'un Paysage (n° 23), de l'illustre
Hertzvogel (?) — onze pouces sur sept — trouvant amateur à 54 guinées ; d'un Intérieur (n° 25),
donné à Van Toi, mais qui est de Mathon, se vendant 470 guinées ! ! ! d'une Foire, de Ferg
(n° 66), — huit pouces sur onze — arrivant à ce « comble » de 23o guinées, un Ferg!
Un grand Van der Neer (n° i3), qui abusait de la permission de représenter au clair de
1. La guinée vaut 26 francs 25 centimes.
2. N" 7. Saint Pierre en prison gardé par des soldats.
3. N° 9. Saint Jérôme en prière.
de Roseberry et son agent, M. Davis; M. Whitehead, chargé des achats du duc de Westminster;
Lord Cork; M. Holford dont la splendide résidence, Dorchester House, dans Park Lane, contient
de si splendides trésors d'art; Lord Bingham ; Mme la duchesse de Montrose ; M. et Mmc Eudel,
de Paris; MM. Coope, Forster et Fry, tous trois membres du Parlement; M. Alessandro
Castellani; M. Beckett Denison, M. Mieville, deux princes de la finance; M. Ferdinand
BischofFsheim, de Paris; M. J. C. Robinson, réminent conservateur des tableaux et objets d'art
de la Reine ; Lord Torrington ; les comtes de Grey, de Normanton et de Carysfort ; M. Charles
Mannheim, le savant et si honorable expert parisien; MM. Cyril Flower, Louis Huth,
G. Tomline, W. Graham et H. Bohn ; Sir Trevor Lawrence; MM. Stephan Bourgeois,
Ch. Guénot, A. Beurdeley, Lacaze, F. Michel, John Lecomte, Edouard Warneck, Sichel Edward
Rutter et George Salting; M. et Mme Chanteaud, de Paris; Lord Penrhyn ; le comte de
Villeneuve; M. Louis Courajod, du Musée du Louvre;
MM. John Everett Millais et Thomas Faed, tous deux
membres de la Royal Academy, etc., etc.
La vente n'a été qu'une série ininterrompue de
surprises. Jamais on n'a vendu, jamais probablement
on ne vendra des tableaux absolument faux ou mau-
vais ou secondaires à des prix aussi exorbitants. Il y
avait maints tableaux qui étaient loin, très loin de
valoir dix pour cent du prix auquel ils ont été adjugés,
et parmi ceux que l'on s'attendait à voir disputés le
plus chèrement et qui y avaient tous les droits, il en
est plus d'un qui, relativement, s'est donné à bon
marché.
Un Portrait de Charles Ier (n° 6) catalogué sous
le nom de Van Dyck qui n'y a jamais donné un
coup de pinceau, un portrait qui est une véritable
œuvre de rebut, un de ces portraits de fabrique,
comme on en a tant manufacturé en Angleterre
soixante ans après la mort du maître, ainsi que nous
le rappelait ce savant connaisseur, M. J. C. Robinson,
un Charles I" de rencontre a atteint le prix énorme
^^^^^^^^^^^^mm^^^^^^^^^^^^& de 770 guinées — plus de 20,000 francs ! — un
NlOBF" Holbein non moins faux — Edward Seymour, duc de
Buste colossal en porphyre oriental antique.
(Collections de Hamiiton Palace.) Somerset (n° 8), 490 guinées ; - - un Albert Durer de
même force (n° 14) — détestable réduction de son
propre portrait du Museo del Prado de Madrid, — 390 guinées ; — un autre Durer tout aussi
authentique (n° i5), — un petit Christ au Calvaire, — io5 guinées; — une copie anglaise d'un
Portrait de Rembrandt (n° 29), 670 guinées; — la Duchesse de Richmond et son fils en Cupidon
(n° 3i), grande toile d'une extrême faiblesse à laquelle Van Dyck est absolument étranger,
i,95o guinées; — une pitoyable copie des Peseurs d'or de Quentin Massys (n° 33), io5 guinées!
Jamais on n'avait entendu parler d'un Steenwyck2, de sept pouces sur cinq, payé 135 guinées;
d'un second Steenwyck^, de même taille, que l'on se dispute à 190 guinées; d'un Intérieur
d'église (n° 21), d'Anton Delorme, montant à 400 guinées; d'un Paysage (n° 23), de l'illustre
Hertzvogel (?) — onze pouces sur sept — trouvant amateur à 54 guinées ; d'un Intérieur (n° 25),
donné à Van Toi, mais qui est de Mathon, se vendant 470 guinées ! ! ! d'une Foire, de Ferg
(n° 66), — huit pouces sur onze — arrivant à ce « comble » de 23o guinées, un Ferg!
Un grand Van der Neer (n° i3), qui abusait de la permission de représenter au clair de
1. La guinée vaut 26 francs 25 centimes.
2. N" 7. Saint Pierre en prison gardé par des soldats.
3. N° 9. Saint Jérôme en prière.