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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 12.1886 (Teil 1)

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Müntz, Eugène: Un artiste alsacien au XVe siècle: études sur Martin Schoen, [1]: les dessins du Musée de Bale
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https://doi.org/10.11588/diglit.19705#0088

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UN ARTISTE ALSACIEN AU XVe SIÈCLE : ÉTUDES SUR MARTIN SCHŒN. 75

Mentionnons ici deux autres dessins qui se rapportent
également à la Passion et que l'on pourrait être tenté
d'attribuer à Martin Schœn, quoiqu'ils n'aientrien decom-
mun avec lui. L'un d'eux, représentant le Christ en croix
(papier teinté de gris, rehauts blancs), se trouve à Windsor
Castle, dans la collection de la Reine ; l'autre, copie
très bien faite de l'estampe du Portement de croix (à la
plume sur papier verdâtre), appartient au Louvre, qui l'a
classé avec raison parmi les œuvres imitées de Martin
Schœn. L'Albertina de Vienne renferme aussi un Porte-
ment de croix qui ne paraît pas avoir plus de titres à

l'originalité, quoiqu'une grande lacune blanche tende à
le faire passer pour une esquisse non achevée.

N° i3o. Haut., om,24; larg., om,2i. A gauche, sainte
Barbe, la palme à la main, la couronne en tête, s'appuie
sur une église d'une architecture des plus élémentaires ; à
côté d'elle, sainte Dorothée étend la main pour saisir une
corbeille remplie de fleurs que lui présente un enfant vêtu
d'une sorte de blouse. Un peu plus loin, on aperçoit une
figure agenouillée, de dimensions très petites; c'est sans
doute le portrait du donateur. Au centre de la composition,
dominant ses compagnes, se tient sainte Catherine, portant

La Vierge a la poêle.
Dessin de Martin Schœn. (Musée de Bâle.) — Fac-similé par E. Matthis.

sur la tête une couronne, dans la droite, uneépée ; dans la
gauche, un livre. Elle a pour voisine sainte Ursule, recon-
naissable à la flèche, souvenir de son supplice. A l'extrême
droite, sainte Marguerite, avec une croix à longue haste et
un livre, foule aux pieds le dragon.

Ces saintes, aux cheveux flottants, aux longues draperies,
manquent essentiellement de caractère et d'expression. Le
groupe n'est rien moins que pittoresque, la facture rien
moins que large et vigoureuse. Dans le cas même où
l'œuvre serait de Martin Schœn, ce qui nous semble
pouvoir être discuté, elle compterait parmi celles qui
n'ajoutent rien à sa gloire.

Les autres ouvrages du maître se trouvent disséminés

dans une demi-douzaine de volumes de formats divers,
renfermant ensemble plus d'un millier de productions de
l'ancienne école allemande. Il n'est pas toujours facile de dis-
tinguer les compositions originales de Schœn de cette masse
d'élucubrations appartenant au même pays et à la même
époque, d'autant plus que beaucoup d'entre elles ne sont
que de simples esquisses. Plusieurs des savants d'outre-
Rhin, qui ont feuilleté ces recueils dans les dernières
années, se sont amusés à tracer au crayon, au bas de
chaque dessin, le nom ou le monogramme de l'artiste
auquel ils en attribuaient la paternité. Mais, outre que ces
indications sont anonymes, et par conséquent irrespon-
sables, elles présentent parfois des divergences bien singu-
 
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