L' art: revue hebdomadaire illustrée (12.1886 (Teil 1))

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restés, eux aussi, sous la tente, sont MM. Jean Béraud, Charles Cazin, Benjamin Constant,
Edouard Détaille, Eugène Isabey et Albert Maignan,

M. Isabey est tout excusé ; chacun sait
^ que ce vétéran est vaillamment resté sur la
brèche, en maître justement respecté qui tient
à honneur de donner l'exemple, tant que les
forces ne lui font pas défaut.

Mais rien ne justifie à nos yeux l'absence de
M. Béraud, qui est grand favori, et il est bien dou-
teux que, de son côté, M. Détaille ait de bonnes
raisons à donner pour n'être pas présent cette fois
rue de Sèze.

M. Cazin semble n'avoir tenu à faire partie de
la Société que pour ne jamais exposer. Aquarelliste
in partibus, jusqu'à nouvel ordre.

L'élection de M. Albert Maignan, bien qu'il ait
déjà exposé ou plutôt parce qu'il a déjà exposé, ne
s'explique guère mieux. Cet artiste de talent n'avait
k..o.v^s^^ point fait ses preuves avant son admission; celles

1 '^"^ m^Êw'1'1 ' 1L1 a f°urn'es depuis ne sont pas précisément de nature

~ 4*i*lii[JI^ >à révéler une irrésistible vocation pour la peinture in ivater

'"'^■::^|§f^ ; S' colours.

*»^.Ct|^7ppu7.- \ Qu'on ait eu l'espoir de trouver en M. Benjamin

\\ Constant un tempérament d'aquarelliste, cela se conçoit
mieux, mais, avant de le choisir, l'éloquence de quelques

Dessin de François Fi.ameng, faitS à l'appui n'eût pas llLli.

d'après une des figures de son aquarelle : ,-11 • »

„ „ sr ,. , „ . . . , . Bref, on cherche en vain a se

Des Bouffons italiens font danser des singes devant 1

des princesses. rendre compte de votes qui pro-

[Huitième Exposition de la Société d'Aquarellistes 1 -r-v • • ± '

. . . noncent le Dignus intrare a propos

français.) 0 A 1

d'artistes qui sont
loin d'apporter, tout au moins immédiatement, une
force quelconque à la Société d'Aquarellistes français,
alors qu'on n'élit ni M. Berchère, ni M. Chaplin,
ni M. Gustave Moreau, ni M. Philippe Rousseau,
ni M. Ziem, pour ne citer que cinq talents indis-
cutés.

Qu'on ne nous dise pas que M. Charles Chaplin
n'est pas français, sous prétexte qu'il ne l'est devenu
officiellement que depuis hier. Il y a beau temps que
Boucher, le proclamant de sa plus directe, de sa
plus chère lignée, lui a décerné des lettres de grande
naturalisation.

Si nous n'avons pas cité M. Elie Delaunay au
premier rang des noms qui s'imposent, c'est que Dessin de François Fi.A31ENGj

nOUS Croyons Savoir qu'en Ce qui le Concerne, la jj d'après un groupe de son aquarelle

C^-ifi 1 • ^ 1 it i. ' Des Bouffons italiens font danser des singes

Société n a rien a se reprocher ; elle a tente sans . ,

1 devant des princesses.

SUCcès de le compter au nombre de Ses membres ; (Huitième Exposition de la Société d'Aquarellistes

l'éminent artiste a décliné cet honneur par sincère français.)
excès de modestie, l'une des qualités absolument

exceptionnelles de ce vrai maître dont une élite seule comprend et admire le talent tout à fait

hors de pair aujourd'hui. La peinture de M. Elie Delaunay ne connaît point la réclame, mais