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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 12.1886 (Teil 1)

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Courajod, Louis: Histoire du départment de la sculpture moderne au Musée du Louvre, [2]: le Musée d'Angoulème
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https://doi.org/10.11588/diglit.19705#0155

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LE MUSÉE D'ANGOULÊME.

131

pour la réception et l'installation provisoire des nouveaux monuments. Les deux lettres suivantes
témoignent de ses intentions :

« Le Directeur général des Musées royaux à M. Fontaine, architecte du Roi, membre de l'Institut.

« 6 mai 1818.

« Monsieur et cher collègue, — Etant pressé par M. Lafolie, conservateur des m'onumens publics, de faire effectuer
l'enlèvement des objets provenant du Musée des monuments français et accordés au Musée royal par S. E. le ministre
de l'Intérieur, je vous prie de vouloir bien faire disposer le plus promptement
possible une des salles destinées à la sculpture moderne dans les bâtimens du
Louvre, pour y recevoir lesdits objets de la manière la plus convenable. Je pense
que la salle qui est immédiatement placée près les appartements de M. le Gouver-
neur du Louvre serait plus propre qu'aucune autre à ce dépôt, etc., etc.

« Comte de Forbin. »

« Le Directeur général des Musées royaux à M. le Cte de Clarac,
conservateur des antiques du Musée royal.

« 6 mai 1818

« M. le comte, j'ai l'honneur de vous transmettre la note des objets accordés par
Son Ex. le Ministre de l'Intérieur au Musée royal et provenant du dépôt des Monu-
ments français. M. Lafolie, conservateur des Monuments publics, me pressant pour
l'enlèvement desdits objets qui sont encore aux Petits-Augustins, je vous invite en
conséquence à vouloir bien vous entendre avec lui pour faire effectuer le plus
promptement possible le transport de ces objets dans les Bâtiments du Louvre qui
seront disposés pour les y recevoir. Je vais donner communication de ces disposi- Buste de jeune guerrier.
tions à M. Lange, afin qu'il se concerte avec vous pour le placement desdits Marbre provenant de Gaillon,

objets, etc., etc. sculPté Par Antoine Jl,ste'-

« Comte de Forbin. » (Musée du Louvre.)

Le même jour, 6 mai 1818, le Directeur général des Musées royaux écrivit à M. La Folie,
conservateur des monuments publics, pour lui annoncer qu'il avait donné des ordres concernant

l'enlèvement sans retard des objets provenant du dépôt des Petits-
Augustins.

Ces ordres furent vraisemblablement exécutés. Mais l'installation
des nouvelles collections, par le fait de l'architecte ou par celui de
l'administration supérieure, ne marcha pas au gré du Directeur des
Musées. Les fonds manquaient, paraît-il, et, en ne fournissant pas
l'argent nécessaire, les ministres entravaient indirectement ce qu'ils
ordonnaient directement d'exécuter. Un an entier se passa sans que les
salles de la sculpture moderne fussent prêtes. Le 19 octobre 1819, le
comte de Forbin, las d'attendre, demanda à l'architecte du Palais du
Louvre de faire connaître l'époque où les locaux réclamés seraient
disponibles. Voici la réponse de l'architecte Fontaine :

« Paris, ce 22 octobre 1819.
« Monsieur le comte, Il m'est impossible de répondre d'une manière positive à la
question que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 19 courant sur l'époque à
Tombeau des Poncher laquelle les salles du Musée de la sculpture moderne au Louvre peuvent être achevées,
tel qu'il avait été conçu par Lenoir. Presque toutes les statues, bustes et bas-reliefs mis à notre disposition sont en place, la
Fac-similé de la planche 98 statue du Milon et celle de la Diane seront mises sur leurs piédestaux très incessam-
du Musée des monuments français. ment. On prépare des colonnes tirées de Versailles pour décorer les faces de la salle de

Diane et supporter des bustes. On se dispose à commencer le pavé de l'une des cinq

l'évacuation des salles eût lieu le plustôt possible. Déjà M. le Préfet de la Seine fait retirer du dépôt les monuments réclamés par les églises
de Paris. Je vous prie, Monsieur le comte, de vouloir bien, de votre côté, donner les ordres nécessaires pour que l'enlèvement des objets
accordés au Musée royal soit effectué aussi dans le délai le plus rapproché. Les bons d'autorisation de sortir du Dépôt seront remis aux agens
chargés du transport aussitôt qu'ils les réclameront. Agréez l'expression de la haute considération avec laquelle j'ai l'honneur, etc. —
Ch. J. Lafolie. »

Le Directeur général ayant le portefeuille de la Maison du Roi au directeur des Musées royaux.

« Paris, i5 mai 1818. — M. le Ministre de l'intérieur, m'expose, Monsieur le comte, qu'un certain nombre de monumens déposés au
Musée des Petits Augustins et remis au Musée royal n'ont point encore été enlevés et que ce retard oblige d'ajourner les travaux qui ont été
ordonnés aux Petits Augustins. Je vous invite à faire enlever le plus promptement possible ces objets. Ils seront provisoirement déposés
dans les magasins du Musée, en attendant que les dispositions nécessaires aient été faites pour leur arrangement dans les galeries. Je vous
renouvelle, Monsieur le comte, etc., etc. — Le Directeur général ayant le portefeuille, —C" de Pradet.. »

1. Voyez Galette des Beaux-Arts 1 septembre 1884), et Galette archéologique (décembre 1885).
 
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