Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 12.1886 (Teil 1)

DOI Artikel:
Courajod, Louis: Histoire du département de la sculpture moderne au Musée du Louvre, [3]: le Musée d'Angoulème
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19705#0172

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE MUSEE D'ANGOULEME. 147

86. — Gluck. Buste en marbre, par Francin. Au musée du Louvre; non porte au catalogue des sculptures modernes.

87. — Vien. Buste en marbre, par Mllc J. Charpentier. Gravé dans Chirac, pl. i 125, n° 35gb.

88. — Le Maréchal de Saxe. Buste en marbre par Pigalle. N° 271 du catalogue de 187?.

89. — L'Amiral Coligny. Buste en marbre blanc par J. Goujon. N° 101 du catalogue de 187.L sous le nom rectifié de

Henri II.

90. —Colbert. Buste en marbre, par M. Anguier. N° 194 du catalogue de 187IL

91. — Nymphe. Bas-relief en pierre, par J. Goujon. N° 07 du catalogue de 1873.

92. — L'Abondance. Statue en bronze, par B. Prieur. Fragment du mausolée du Connétable Anne de Montmorency.

Nos 1 38 à 142 du catalogue de 18-3.
q3. -•- La Justice. Statue de bronze, par B. Prieur, comme ci-dessus.

94. — Iri'.on et Néréide. Bas-relief en pierre, par J. Goujon. N° 99 du catalogue de 1873.

Clarac, dans le tome Ier de son Atlas de Musée de sculpture antique et moderne, a publié
quatre planches (nos 100, 101, 102 et io3) qui représentent les salles de Jean Goujon et de

Germain Pilon (aujourd'hui celles de Puget et de Houdon)
et qui nous les montrent telles qu'elles étaient disposées
à partir de 1824.

Quatre-vingt-quatorze monuments avaient trouvé au
Louvre l'hospitalité dont presque tous ils étaient clignes.
Ceux-là étaient sauvés. Mais leurs malheureux compa-
gnons, oubliés rue Bonaparte, étaient pour longtemps
condamnés à l'abandon et au mépris. Si nous traversons
la Seine, nous assisterons au spectacle horrible que pré-
sentait alors l'Ecole des Beaux-Arts. M. le baron de
Guilhermy, après en avoir été un témoin attristé, nous
en a conservé une vive peinture : « Au lieu de réunir,
sous un abri commun, les sculptures qui n'étaient pas
appelées à reprendre leurs anciennes places, l'architecte,
alors chargé des travaux de la nouvelle Ecole des Beaux-
Arts, fit jeter hors des salles et entasser en plein air,
dans une cour humide, une énorme quantité de statues
Soldat domain. et de bas-reliefs, qui demeurèrent ainsi exposés à toutes

Soldat romain:

Bas-relief provenant du Louvre, Jes intempéries du ciel jusqu'à l'époque de la Création Bas-relief provenant du Louvre,
aujourd'hui . aujourd'hui

à l'Écoie des Beaux-Arts. des galeries de Versailles, c est-a-dire pendant près d un à rÈcoie des Beaux-Arts.
rac-Simiié et réduction ft de siècle. J'avais quatorze ou quinze ans, quand, Fac-similé et réduction

d'une gravure de Bï.ltard. d'une gravure de lialtard.

un jour, mon père, qui portait un grand amour aux
monuments de notre histoire nationale, me conduisit dans les cours désolées des Petits-Augustins.
Il me semble voir encore le sol tout jonché de débris de sculptures coloriées, de bustes de marbre
empilés comme des bûches les uns sur les autres, de fragments de faïences, de pavés historiés et
de vitraux dispersés de tous côtés ; les sculptures les plus délicates de Gaillon étaient rangées
comme des moellons. Je considérais de loin, avec une singulière curiosité, à travers les fentes des
palissades, de grandes figures agenouillées, revêtues de manteaux fleurdelisés, que j'ai reconnues
depuis à Versailles. Ce triste spectacle ne s'est point effacé de ma mémoire. Les monuments
ainsi traités subirent d'irréparables dégradations, dont les traces ne sont encore que trop apparentes
sur ceux qui ont survécu à tant de vicissitudes1. »

Louis Courajod.

1. Annales archéologiques, tome XII, page 18.
 
Annotationen