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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 12.1886 (Teil 1)

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https://doi.org/10.11588/diglit.19705#0222

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i94

L'ART.

Il est de toute justice d'ajouter que M. David Carr est flottent indécis, laissant voir des trouées d'un bleu sombre
excellemment gravé par M. O. Lacour. et profond : on dirait un ciel d'Europe après une nuit

Nous n'avons pas moins à louer les croquis pleins de chaude et orageuse,
verve et d'une si profonde observation, dont M. Harry « Nous sommes en ce moment dans le centre d'exploi-

Furniss a semé les pages du From the Old to the New tation de l'opium.

Law Courts, par M. F. W. Maitland. Toute la gent procé- « Une légère couche de brume s'étale sur les immenses

durière est saisie sur le vif par le crayon mordant de , champs de pavots roses en pleine floraison, parsemés de
M. Furniss. grandes plaques d'ombres mouvantes que le soleil efface

De son côté, un des agrégés et des d'un coup de brosse magistral; çà et

plus distingués de la Royal Aca-___-.-35sgïI ^ quelques bouquets d'arbres d'un

demy, M. R. W. Macbeth, a déli- lgS§sgv\. *^Ê@Ê vert bronze rompent la monotonie

cieusement illustré In the Fens. ^^^^à.':^BÊI^-.yiiu0^SÊB^ de la plaine éblouissante.

I.a liste serait bien longue si nous ^^gHaBH^^^BSéj^^wr __ « Plus loin, les cultivateurs en-

pouviohs citer toutes les composi- tÊm«^^sM?^'^<T~^ lassent les récoltes ou font des se-

rions, toutes les vignettes, tous les jJ^TO&3|Wr "ÎM \\ mailles, et de beaux oiseaux sautil-

bois d'un caractère vraiment artis- wf , 5 mÊMmL \ i) N 'cnt bravement derrière les talons

tique qui abondent dans TheEnglish / mÊjÈt / j> des laboureurs.

Illustrated Magasine. Nous nous i vS»>!fe"% W'^Êf' jî « Les daims, les antilopes pren-

reprocherions cependant, si mesuré uBS^jmuat ;v| j jj nent leurs ébats au milieu des tra-

que nous soit l'espace, de ne point / B^^^^sb| t| */ | vailleurs, et rien n'est plus touchant

nous arrêter aux croquerons exquis } Jfl» ym% f J que l'accord qui règne entre ce bon

du regretté Randolph Caldecott, qui J \ ^^m&S^ÊS I yf peuple et les animaux les plus cràtn-

vient de mourir loin du pays natal. K ijj ^V- \\ \m l'^'s'

On trouve de lui, dans The Charac- \ Jr |ÎSï|pw \;__m'A « Ici, des milliers de perruches

ter of Dogs, par M. R. L. Steven- V \\JfU et de colombes, alignées sur les

son, quatre riens qui en disent plus k^rdj^g (o^j / A\ branches des manguiers, secouent

long, comme esprit et science du \. \ '§ ' v\ leurs ailes ou font leur toilette du

dessin, que toutes les ambitieuses ffîX^ff. ] x, i matin. Là, tandis que les ibis labou-

rêvasseries allégoriques dont M. Wal- V| rent le fond des ruisseaux de leur

ter Crâne ëmmirlitonne ses poèmes. ' '~ - - ■-- bec crochu, les merles, installés sur

Beaucoup plus littérateur qu'artiste, Etude d'ane, le dos des moutons et des buffles,

M. Walter Crâne. d'après un dessin de James Ward entonnent leur chanson et se font

Social Intelligence, The Wife- reproduit dans The English Illustrated MaSaVne. des caresses.

beater (the Hero of a Sad History), « Une ondée passagère — chose

No received in Society et The Product of Civilisation
que nous reproduisons ici, donnent une idée charmante
du talent de ce regretté humouriste du crayon, dont
MM. Macmillan et tous les gens de goût déplorent la
perte.

Paul L e r oi .

GDI

Jean Robie : Fragment d'un Voyage dans l'Inde et à

très rare en cette saison — a lavé la végétation: tout brille
d'une façon réjouissante; la nature est endimanchée.

« A toutes les touffes d'euphorbe, les tisserins du Ben-
gale ont accroché leurs nids qui se balancent au souffle
de la brise comme autant de petites lanternes chinoises;
puis graduellement les essences des tropiques disparais-
sent, et le paysage prend un caractère européen, ressem-
blant à s'y méprendre aux belles parties de la Provence;
même lumière argentée détachant d'une façon nette les
verdures glauques ou bronzées. De riches cultures se suc-
Ceylan. Deuxième partie. De cèdent, arrosées de nombreux

Calcutta à Bénarès. In-40 i 1 lus- o—-. affluents du Gange, qui descen-

tré de i5q pages. Bruxelles, y ^ flLjvCvS^. dent des monts Karrakpour. »

Parent et Cie, 17, Montagne de ^^^^iMi'É^ ^\^0v ^\ "%\ M. Robie est arrivé à Béna-

Sion ; 188.5. '/y./ 2/ ^>|Ér rW- ^\ /.// \ rès. Ecoutez-le maintenant dé-

crire « l'amoncellement fantas-

II y a trois ans, à la lin du ^Sl '^'if i ( ' ) ) X M tique, incroyable, de ce fouillis

trente-troisième volume de \s- ~VM %j}^\ÎS S^: de palais, de cet amalgame

l'Art1, j'éprouvais un plaisir ^ i^*-^T> - -^^^llj^ ç_ d'échoppes et de cinq mille

extrême à présenter au public temples et pagodes dont se com-

r . The Product of civilisation. , .,,

français 1 écrivain de race que pose la ville sainte », et vous vous

„ . •. . ., . Dessin de Randolph Caldecott pour The English Illustrated Magasine. , . . . -i-,-

l'artiste avait jusque-la rejeté écrierez avec lui : « Rien d ap-

volontairement dans l'ombre et prochant n'existe au monde! »

que M. Jean Robie s'était enfin décidé à nous révéler par « Parmi tous les peuples de l'Asie, c'est l'Indou qui

la publication de la première partie de son voyage asia- possède au plus haut degré le sentiment inné du pitto-

tique. resque, ainsi que l'art de grouper les monuments et de les

Ce n'est pas une moindre bonne fortune que d'avoir à faire valoir par d'heureux contrastes de formes ou par la

recommander aujourd'hui la seconde partie de ce livre ; i diversité des matériaux.

elle continue très brillamment le franc succès du début. « Aussi quelle harmonie de lignes et de tons dans ce

Dès la première page — « 10 janvier, 7 heures du
matin » — on est séduit par ce paysage dépeint en traits
rapides mais sûrs; l'impression en est ineffaçable.

chaos de minarets élancés, dans ces clochetons dentelés
se découpant sur le ciel, dans ces dômes plaqués d'or,
ces palais en ruine, d'un style'sévère comme celui des

« De grands nuages blancs d'un modelé large et ferme j vieilles constructions florentines, et dont les débris ser-
1. Page 2 5 9 du tome H de la neuvième année (i883) de l'Art. ! vent d'assise à des bijoux d'architecture !
 
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