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DX
Guide-Album du touriste, par Constant de Tours. Vingt jours à Paris
pendant l'Exposition Universelle de i88(). Deux cents dessins d’après
nature. Paris, maison Quantin, 7, rue Saint-Benoît.
Nos lecteurs connaissent les Vingt jours sur les cotes de Normandie
et de Bretagne et à l'Ile de Jersey 1, par le même auteur ; nous leur en
avons dit tous les mérites. Paris et l’Exposition Universelle ne pouvaient
pas inspirer moins heureusement M. Constant de Tours, guide intelligent
et exact comme pas un, et, avec cela, homme d’esprit, ce qui, plus que
jamais, était de saison.
Les illustrations abondent dans cet élégant album; elles sont, pour la
plupart, tout à fait intéressantes, et il en est même d’exceptionnellement
réussies, les Fermes du Palais des machines, par exemple, la Naumachie
du Parc Monceau sous la neige, les Parterres des Tuileries, la Bièvre,
Sous les marronniers du Jardin des Tuileries, etc. Tout cela est lestement
croqué avec goût, avec verve, et commente très agréablement le texte de
M. Constant de Tours, qui ne se contente pas de décrire les monuments
de Paris, mais initie ses lecteurs aux mœurs de toutes les classes de la
société parisienne; il ne néglige pas plus les humbles que les puissants;
La Bièvre. il retrace, en quelques mots nettement caractérisés, la
physionomie des uns et des autres ; il les dépeint en
quelques traits vivants qui révèlent le lettré-artiste.
Bref, cet aimable album est un heureux prélude au grand ouvrage sur Paris, que la maison
Quantin a demandé à M. Auguste Vitu, et dont l’impression s’achève, de manière à permettre la mise
en vente vers la fin d’octobre ou, au plus tard, dans les premiers jours de novembre prochain. On ne
saurait faire ni meilleur, ni plus
juste éloge de l’utile petit livre de
M. Constant de Tours, qui pos-
sède une vertu rare, la mesure.
Il était si aisé d’accumuler
détails sur détails au point de
fatiguer le lecteur d’une surabon-
dance d’érudition puisée dans le
Dictionnaire de la Conversation
ou dans le Grand Dictionnaire
Universel du XIXe siècle, de
Larousse, sources où tant de gens
puisent sans scrupules le plus
clair de leur savoir. M. Constant
de Tours s’en abstient dignement
et sagement ; il a le tact également
de ne pas abuser des renseigne- jf" - - -
I. Voir l’Art, 14e année, tome II,
page 133.
«i
Les Parterres des Tuileries.
DX
Guide-Album du touriste, par Constant de Tours. Vingt jours à Paris
pendant l'Exposition Universelle de i88(). Deux cents dessins d’après
nature. Paris, maison Quantin, 7, rue Saint-Benoît.
Nos lecteurs connaissent les Vingt jours sur les cotes de Normandie
et de Bretagne et à l'Ile de Jersey 1, par le même auteur ; nous leur en
avons dit tous les mérites. Paris et l’Exposition Universelle ne pouvaient
pas inspirer moins heureusement M. Constant de Tours, guide intelligent
et exact comme pas un, et, avec cela, homme d’esprit, ce qui, plus que
jamais, était de saison.
Les illustrations abondent dans cet élégant album; elles sont, pour la
plupart, tout à fait intéressantes, et il en est même d’exceptionnellement
réussies, les Fermes du Palais des machines, par exemple, la Naumachie
du Parc Monceau sous la neige, les Parterres des Tuileries, la Bièvre,
Sous les marronniers du Jardin des Tuileries, etc. Tout cela est lestement
croqué avec goût, avec verve, et commente très agréablement le texte de
M. Constant de Tours, qui ne se contente pas de décrire les monuments
de Paris, mais initie ses lecteurs aux mœurs de toutes les classes de la
société parisienne; il ne néglige pas plus les humbles que les puissants;
La Bièvre. il retrace, en quelques mots nettement caractérisés, la
physionomie des uns et des autres ; il les dépeint en
quelques traits vivants qui révèlent le lettré-artiste.
Bref, cet aimable album est un heureux prélude au grand ouvrage sur Paris, que la maison
Quantin a demandé à M. Auguste Vitu, et dont l’impression s’achève, de manière à permettre la mise
en vente vers la fin d’octobre ou, au plus tard, dans les premiers jours de novembre prochain. On ne
saurait faire ni meilleur, ni plus
juste éloge de l’utile petit livre de
M. Constant de Tours, qui pos-
sède une vertu rare, la mesure.
Il était si aisé d’accumuler
détails sur détails au point de
fatiguer le lecteur d’une surabon-
dance d’érudition puisée dans le
Dictionnaire de la Conversation
ou dans le Grand Dictionnaire
Universel du XIXe siècle, de
Larousse, sources où tant de gens
puisent sans scrupules le plus
clair de leur savoir. M. Constant
de Tours s’en abstient dignement
et sagement ; il a le tact également
de ne pas abuser des renseigne- jf" - - -
I. Voir l’Art, 14e année, tome II,
page 133.
«i
Les Parterres des Tuileries.