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Bandini, Angelo Maria
De obelisco Caesaris Augusti e Campi Martii ruderibus nuper eruto commentarius — Rom, 1750 [Cicognara, 2516]

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https://doi.org/10.11588/diglit.8409#0211

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( LXIX. )

qui marque, que 1« anciens Astronomes Grecs &
Egyptiens fustent dans l'usa^e de tenniner leurs
gnomonsavec une boule ; plusieurs raisons le font
presumer.
La premiere c'est qu'il n'est pas vraisemblable
que de si habiles gens n'eussènt pas reconnu la dif-
ference de l'ombre d'une simple pointe, & celle
d'une boule, iurtout quand on corjvieut que cette
distèrence est de tout le demi-diametre du soleil ;
que la maniere d'y remedier est des plus aisèe'Si
quelle se presente d'elle-mesme à tout moment, Se
à tout homme qui peut remarquer l'ombre de sa
teste, rat ione, ut set-unt, à capite bominis ìntelleHa.
La seconde raison est, qu'Appion dans ses Egy-
ptiaques, attribue quelque chose de très-approchant
à Mjyse. Moyse, dit-il, comme je l'ai appris des
anciens Egyptiens, estoit de la ville d'Heliopolis,
qui esteonsacrèe au Soleil. Il estoit accoutume aax
mceurs de sa patrie, Il introduisit l'usage de faire
les prieres en plein air, & sur les remparts des villes.
Il tourna tous les oratoires au soleil levant : car c'est
ainsi qu'on le pratique à la Ville du Soleil. Au lieu

d'ObeIis]ues, à,T) sì , il eleva des colomnes,
dont lepied estoit dans uneespece d'esquif, ou de
baiiin, «<£<,„, & il y avoit au sommet une figure ,
ou teste d'ho.n ne, dont l'ombre, j~<^(ìs , sour-
nisibit le :nes ne cours que le soleil,
Ce paTa^e d'Appion semble eftre une explication
anticipèe de celui de Pline i car Appion vivoit du
tems de Tibère , il eserivoit environ xxx. avant
Pline, Se precisèment dans le tems auquel ce Natu-
raliste dit que l'Obelisque du Champ deMars com-
mencoit à ne plus marquer exacìement .
Il est vrai, que Josephc contemporain de Pline re-
fute le sentiment d'Appion, mais ce n'eft qu'en ce
qui regarde Moyse, & nullement par rapport à l'A-
stronomie pratique des Egyptiens & des Chaldèens.
A ces raisons, quelques Academiciens en ajou-
tent une troiiìème, qui paroit decisive : c'eft qu'on
trouve des Ooelisaues sommez d'une boule sur les
Midailies Grec ques antiques, 8c anterieures à Py-
theas. Telie est, entr'autres, celle de Philippe Roi
de Macedonie, rapportèe par Goltzius, tom. III.
tab. XXX num. V.

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