XIII
LA NAVARRE
Les montagnes réalisent tout ce que l'on en rêve.
Th. Gautlek, Tra los Montes.
Configuration de la Navarre. — Ses vallées. — Le Bastan. — Les Navarrais. — Leur destinée politique
depuis les temps anciens jusqu'au règne de Henri IV. — Villes de la Navarre : Éjea, Estella, Los Arcos,
l'uente la Heina, Viana. — Illustrations de la Navarre. — Le P. Aleçon et le P. Jean de Corella. —
Pampelune. — Surprise de sa citadelle par les Français en 1808. — Physionomie de Pampelunc. —
Fête et procession des Géants. — Ponts, rues, promenades, aqueduc, institutions, cathédrale.
L'Eldorado des contrebandiers, c'est assurément la Navarre; ils
stationnent sur les rivages de la Nive et de la Bidassoa qui fait là de
nombreux circuits; ils ont pour abris les belles forêts de chênes qui
couvrent le district d'Urdax; pour retraites les rochers presque inacces-
sibles dont les vallées de Véra, de Bastan, de Valcarlos et de Boiices-
valles sont bordées; pour entrepôts, du côté de l'Espagne, Elizondo,
Urdax, Irun; du côté de la France, Saint-Jean-de-Luz et Saint-Jean-
Pied-de-Port.
Autrefois, du temps des guerres, et même de nos jours, quand Mon-
cey, Junot, Soult ont successivement franchi cette portion des Pyrénées,
quand don Carlos en battait les flancs, il n'y avait qu'un mauvais
chemin de Bayonne à Pampelune; mais aujourd'hui deux bonnes routes
y conduisent : l'une par Tolosa, l'autre, beaucoup plus courte et plus
romantique, par Véra. Cette dernière traverse le Bastan, dénomination
arabe qui signifie jardin, parce qu'eu effet c'est le jardin des Pyrénées
occidentales. Un rideau de forêts en couronne les hauteurs : des ver-
gers, des prairies, des terres arables en tapissent les pentes; des chau-
LA NAVARRE
Les montagnes réalisent tout ce que l'on en rêve.
Th. Gautlek, Tra los Montes.
Configuration de la Navarre. — Ses vallées. — Le Bastan. — Les Navarrais. — Leur destinée politique
depuis les temps anciens jusqu'au règne de Henri IV. — Villes de la Navarre : Éjea, Estella, Los Arcos,
l'uente la Heina, Viana. — Illustrations de la Navarre. — Le P. Aleçon et le P. Jean de Corella. —
Pampelune. — Surprise de sa citadelle par les Français en 1808. — Physionomie de Pampelunc. —
Fête et procession des Géants. — Ponts, rues, promenades, aqueduc, institutions, cathédrale.
L'Eldorado des contrebandiers, c'est assurément la Navarre; ils
stationnent sur les rivages de la Nive et de la Bidassoa qui fait là de
nombreux circuits; ils ont pour abris les belles forêts de chênes qui
couvrent le district d'Urdax; pour retraites les rochers presque inacces-
sibles dont les vallées de Véra, de Bastan, de Valcarlos et de Boiices-
valles sont bordées; pour entrepôts, du côté de l'Espagne, Elizondo,
Urdax, Irun; du côté de la France, Saint-Jean-de-Luz et Saint-Jean-
Pied-de-Port.
Autrefois, du temps des guerres, et même de nos jours, quand Mon-
cey, Junot, Soult ont successivement franchi cette portion des Pyrénées,
quand don Carlos en battait les flancs, il n'y avait qu'un mauvais
chemin de Bayonne à Pampelune; mais aujourd'hui deux bonnes routes
y conduisent : l'une par Tolosa, l'autre, beaucoup plus courte et plus
romantique, par Véra. Cette dernière traverse le Bastan, dénomination
arabe qui signifie jardin, parce qu'eu effet c'est le jardin des Pyrénées
occidentales. Un rideau de forêts en couronne les hauteurs : des ver-
gers, des prairies, des terres arables en tapissent les pentes; des chau-