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BISCAYE.
précipités ont une expression qu'il est plus facile d'imaginer que de
peindre. En été, ces romerias ont lieu presque tous les dimanches sous
des arbres touffus, dans le voisinage d'un cabaret. Il s'y trouve presque
toujours moins d'hommes que de femmes; mais ces dernières ne s'en
amusent peut-être que davantage, car elles font aux spectateurs mille
agaceries, surtout à la brune, avant qu'on ait mis le feu aux barils
d'huile de poisson chargés d'illuminer ce festival. »
Bilbao compte parmi ses gloires le savant et brave marin don José de
Mazarredo, à qui l'on doit un excellent traité de navigation astronomi-
que, regardé comme le meilleur ouvrage écrit sur cette matière. Mazar-
redo est notre contemporain, puisqu'il naquit en 1745. Son ombre semble
planer sur les institutions, sur les écoles gratuites de dessin, de mathé-
matiques et de belles-lettres qu'entretient le gouvernement dans la
localité dont s'agit.
Depuis Biaritz jusqu'à Bilbao, depuis Bilbao jusqu'à Santander,
toute la côte de Biscaye sert de rendez-vous aux Espagnols désœuvrés
qui viennent y savourer l'air, la fraîcheur et la marée. Il y a vingt ans,
Biaritz n'était presque rien, un petit hameau, refuge de pauvres pê-
cheurs ; aujourd'hui c'est une ville longue d'environ quatre kilomètres.
Les bains s'y prennent à la côte ou bien au vieux port. Des bancs sont
disposés le long du rivage pour recevoir les promeneurs, et des routes
bien ombragées conduisent à des sites charmants ceux qui les suivent.
Les bains de Bilbao, de Santander, ceux de Santander surtout rivalisent
avec les bains de Biaritz. Quantité de Madriléniens y passent la saison
des chaleurs, attirés par un bien-être, une confortable élégance qu'on
ne trouve nulle part ailleurs en Espagne.
BISCAYE.
précipités ont une expression qu'il est plus facile d'imaginer que de
peindre. En été, ces romerias ont lieu presque tous les dimanches sous
des arbres touffus, dans le voisinage d'un cabaret. Il s'y trouve presque
toujours moins d'hommes que de femmes; mais ces dernières ne s'en
amusent peut-être que davantage, car elles font aux spectateurs mille
agaceries, surtout à la brune, avant qu'on ait mis le feu aux barils
d'huile de poisson chargés d'illuminer ce festival. »
Bilbao compte parmi ses gloires le savant et brave marin don José de
Mazarredo, à qui l'on doit un excellent traité de navigation astronomi-
que, regardé comme le meilleur ouvrage écrit sur cette matière. Mazar-
redo est notre contemporain, puisqu'il naquit en 1745. Son ombre semble
planer sur les institutions, sur les écoles gratuites de dessin, de mathé-
matiques et de belles-lettres qu'entretient le gouvernement dans la
localité dont s'agit.
Depuis Biaritz jusqu'à Bilbao, depuis Bilbao jusqu'à Santander,
toute la côte de Biscaye sert de rendez-vous aux Espagnols désœuvrés
qui viennent y savourer l'air, la fraîcheur et la marée. Il y a vingt ans,
Biaritz n'était presque rien, un petit hameau, refuge de pauvres pê-
cheurs ; aujourd'hui c'est une ville longue d'environ quatre kilomètres.
Les bains s'y prennent à la côte ou bien au vieux port. Des bancs sont
disposés le long du rivage pour recevoir les promeneurs, et des routes
bien ombragées conduisent à des sites charmants ceux qui les suivent.
Les bains de Bilbao, de Santander, ceux de Santander surtout rivalisent
avec les bains de Biaritz. Quantité de Madriléniens y passent la saison
des chaleurs, attirés par un bien-être, une confortable élégance qu'on
ne trouve nulle part ailleurs en Espagne.