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Bégin, Émile Auguste Nicolas Jules; Rouargue, Émile [Ill.]; Rouargue, Adolphe [Ill.]
Voyage pittoresque en Espagne et en Portugal — Paris: Belin-Leprieur et Morizot, éditeurs, 1852

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https://doi.org/10.11588/diglit.70977#0386

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XXXVI

GALERIES DE PEINTURE ET DE SCULPTURE
DE MADRID
Mais comment peindre tout ce qui s'offre à moi?
Mes sens suffisent à peine pour tout voir : les souve-
nirs se pressent en foule ; je m'égare avec délices.
Arsène Thiébaut-de-Bernaud.
Fondation du Musée royal. — Il lui manque un local convenable. — Description du palais actuel des
Beaux-Arts. — Ses statues allégoriques et ses médaillons. — Composition du Musée. — La conserva-
tion en est soignée, la plupart des tableaux sont exempts de retouche. — On le voudrait mieux éclairé. —
Coup d'œil général sur les principales toiles des écoles d'Italie, de Flandre et d'Allemagne. — Fausses
attributions données à quelques-unes de ces toiles. — Ecoles espagnoles. — Blas del Prado; Roelàs;
Navarrete; Pacheco; Ribera ; Morales; Alonzo Cano; Ribalta; Juanès; Zurbaran ; Velasquez. — Les
tableaux de ce dernier maitre existant au musée demanderaient une épuration. — Caractère de son
œuvre ; ses qualités et ses défauts. — Murillo. — On ne peut le bien apprécier ici; il faut le voir à
Séville. — Quelques notes sur l'incertitude de ses allures artistiques. — Musée national. — Galerie
San-Fernando. — Collections particulières. — MM. Carderera, Villa-Amil et leurs cartons.
Ce fut assurément une heureuse, une grande idée de créer à Madrid
un musée royal où se trouveraient réunies les œuvres capitales dis-
séminées en divers lieux, et de faire poser, pour ainsi dire, vis-à-vis les
uns des autres, les principaux artistes dont s'honorent l'Espagne, l'Ita-
lie, la France, la Flandre, la Hollande et l'Allemagne; mais les ta-
bleaux ont fait faute à l'idée et les édifices aux tableaux. Il s'en faut
bien que toutes les écoles, que tous les premiers maîtres soient repré-
sentés ici; ou rencontre d'immenses lacunes; on s'étonne de trouver
des toiles au-dessous du médiocre à côté de chefs-d'œuvre, et l'amateur
se demande comment il se fait que les peintres, les sculpteurs du moyen
âge, si nombreux dans la Péninsule, aient été presque complètement
oubliés. On a laissé, au fond de sacristies obscures et d'églises som-
bres, des toiles d'une valeur immense; on a tout à fait négligé l'his-
toire chronologique de l'art pour n'en réunir que les spécimens tech-
niques ou les témoignages individuels. Aux millions généreusement
 
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