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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 11.1875

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Nr. 2
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Lechevallier-Chevignard, Edmond: Un amateur parisien du XVIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.21840#0155

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U6 GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Les lettres N. H. et la croix de Lorraine réunissent dans un même
signe le souvenir du fondateur et celui de la bienfaitrice.

Ces dessins, d'un faire plus achevé et plus précis que ceux de la
procession du roi, contiennent en outre quelques détails curieux. Au
premier feuillet, l'on remarque la disposition des fenêtres du Louvre,
partie de Henri II, lorsqu'elles avaient leurs doubles meneaux et leurs
petits vitraux losangés. Les deux derniers tableaux de la série nous per-
mettent également de visiter l'élégante chapelle et les cours intérieures
de la Charité chrétienne. L'apothicairerie et les laboratoires ne pouvaient
être omis ; grâce à une perspective cavalière, on saisit leurs moindres
détails : le feu pétille autour des alambics et des cornues, pilons
et tamis font résonner le bronze des mortiers; une multitude cle petites
figures spirituellement indiquées animent cette représentation, peut-être
unique, d'une pharmacie française du xvic siècle. ■— Le nom de Houel
apparaît çà et là sur quelque base ou quelque retombée d'arcade, tantôt
dans le simple monogramme j^J, tantôt sous la marque reproduite
plus haut. Est-ce réellement une signature, et Ilouel serait-il l'auteur de
ces agréables croquis? Nous serions tenté de le croire; mais alors, l'hy-
pothèse admise, ce savant, ce bourgeois de Paris sur lequel nous avons
cherché à jeter un peu cle lumière, sortirait de la moyenne des amateurs
ordinaires et devrait prendre place à la suite de nos artistes nationaux.
Cette opinion nous est toute personnelle et, devant les pièces originales,
nos lecteurs ne ratifieraient peut-être pas la conclusion de cette étude,
mais ils seront de notre sentiment lorsque nous exprimerons combien on
est heureux de rencontrer dans ces périodes si agitées de notre histoire,
parmi tant de personnages sinistres et de passions mauvaises, une âme
toujours éprise de l'amour des lettres et des arts comme de la passion du
bien public.

Déjà la science moderne s'était efforcée de tirer Nicolas Houel d'un
injuste oubli : dans ses Études pour servir à VHistoire des sciences
(Paris, 1864) M. P.-A. Cap lui a consacré quelques pages éloquentes.
Nous y avons puisé d'utiles renseignements.

E. L E C 11E V A L L IE R - ( ; 11 E V IG N A R D.
 
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