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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 11.1875

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Nr. 2
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Darcel, Alfred: Exposition de Lille, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21840#0157

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U8

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

émaillée qui lui appartient. Nous croyons à une erreur d'impression plutôt
qu'à une erreur d'appréciation, car nous avouons ne point connaître
d'émaux du ixe siècle autres que les vrais byzantins, cloisonnés en or.

Parmi un grand nombre d'émaux peints appartenant pour la plupart
à M. Jules de Yicq, de Lille, et procédant de l'école fastidieuse des
Laudin et des Nouailher, nous en avons trouvé une demi-douzaine de la
grande école limousine du xvie siècle. Et encore faut-il défalquer de ce
nombre ces plaques faites de pratique, d'un dessin très-négligé, mais
par un émailleur très-habile, que nous croyons être le second des
Couly Nouailher, qui copia surtout, mais avec trop de liberté, les scènes
de la Passion gravées par Albrecht Durer. M. le chanoine Van Drivai
en possède deux. M. Larangot-Wavrin, d'Amiens, en avait exposé trois,
dont une, la Réconciliation de Joachim et d'Elisabeth, est une pièce
exceptionnelle dans l'œuvre de Couly Nouailher. On croirait même à
quelque émail négligé de Léonard Limosin, car il y a de grandes affinités
clans les qualités matérielles des émaux des deux ateliers.

M. Didier nous semble pouvoir revendiquer une plaque circulaire
représentant la Cène, que M. Jules de Vicq croit être de Jean Limosin
dont les procédés d'exécution et le style sont tout différents. Les figures,
d'un grand caractère, sont modelées en grisaille avec quelques glacis de
couleur sourde, qui sont particuliers aux pièces de cet émailleur, dont le
nom et l'existence sont encore un problème.

M. Aug. Ozenfant possède aujourd'hui une plaque d'émail qui a passé
par les cabinets Didier-Petit et de Théïs, et qui fait partie des galeries
de l'histoire du travail en 1867.

Elle est d'une certaine importance dans l'histoire de l'émaillerie
parce qu'elle porte l'inscription : F.-P. Mimbiele, 1584, au-dessous d'un
religieux franciscain agenouillé entre saint Pierre et saint François. La
place de ce nom nous fait exclure l'idée qu'il soit une signature et penser
qu'il désigne le personnage agenouillé qui serait ou le « Frère Pierre
Mimbiele » ou « François-Pierre Mimbiele ».

D'ailleurs l'émail montre tous les caractères de ceux que P. Reymond
exécuta vers la fin de sa longue carrière. Le ton en est triste, Le dessin
en est lourd et les chairs sont saumonées.

Enfin nous attribuons à Pierre Gourteys une Résurrection, exécutée
avec quelque sécheresse, exposée par M. l'abbé Gombert.

Bronzes. — Nous n'en citerons que trois : un Saint Jérôme, grande
plaque de fonte florentine du xve siècle, appartenant à M. Gauchez; Y En-
censoir connu dans le monde archéologique sous le nom d'encensoir de
 
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