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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 11.1875

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Ménard, Louis: La symbolique du feu
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https://doi.org/10.11588/diglit.21840#0184

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LA SYMBOLIQUE DU FEU. 175

nuages. L'éther se manifeste dans les astres par la chaleur et la lumière,
dans les âmes par la vie et l'intelligence.

La formation des hommes par Promètheus est souvent représentée
sur les sarcophages. Dans plusieurs de ces compositions figurent les
Moires, c'est-à-dire les Destinées, parce que l'homme est soumis par sa
condition physique aux lois nécessaires qui gouvernent le monde visible.
Quelquefois aussi on y voit intervenir Eros et Psyché, parce que l'âme
est descendue dans la vie à l'appel du Désir. J'ai décrit dans un autre
article un bas-relief funéraire où le dogme de la descente et de l'ascen-
sion des âmes est représenté par le double symbole d'Éros et de Promè-
theus. Gomme le supplice de Promètheus représente la vie terrestre, sa
délivrance est l'image du retour de l'âme dans sa sphère originelle.
L'âme est incorruptible et impérissable, car elle est une parcelle de
l'éther. Cette flamme exilée du ciel, enchaînée par les dures lois de la
nécessité sur le Caucase de la vie, sera rendue à sa patrie par le bras
rédempteur des vertus héroïques. Hèraklès ramène dans l'Olympe le
Titan ravisseur du feu, et réconcilie la terre et le ciel. L'âme s'affran-
chit par la lutte, et, délivrée des chaînes qui la retenaient captive, elle
remonte au séjour de la lumière, dans la sphère immobile des Dieux.

LOUIS MÉNAÏtn.
 
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