Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 11.1875

DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:
Clément de Ris, Louis: Le trésor impérial de Vienne
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.21840#0221

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
210

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

du cabinet des Gemmes de Florence. Depuis cette époque, l'occasion m'a
été offerte de le visiter de nouveau. Mes souvenirs se sont ravivés et j'ai
pu me convaincre que mon impression première était conforme à la vérité.
La Schatzkammer soutient la comparaison avec la galerie d'Apollon et le
cabinet des Gemmes de Florence. Comme nombre, elle est inférieure à
la Gruene Gewœlbe de Dresde et au trésor de Moscou ; mais elle rachète
largement cette infériorité par la qualité des objets qu'elle expose.
D'ailleurs une petite partie de ces objets n'est pas étrangère aux Pari-
siens; et les curieux se rappellent l'impression causée lors de l'Exposi-
tion universelle de 1867, par les vingt-trois pièces de cristal de roche
qui figuraient dans les vitrines de l'Histoire du travail, conjointement
avec un certain nombre d'armes tirées de l'Arsenal de Vienne. Les déli-
cats ont passé d'heureux moments devant ces vitrines. Les vingt-trois
pièces exposées n'étaient pas les plus remarquables de la Schatzkammer,
mais elles permettaient à Paris de juger de ce qui était resté à Vienne.

Aujourd'hui une bonne fortune inespérée, dont je remercie la Gazette
des Beaux-Arts, me fournit l'occasion de dire quelques mots de cette
collection. Je m'empresse de la saisir.

M. le comte Folliot de Grenneville, général de division et chambellan
de l'Empereur, dont aucun des exposants français de 1873 n'a oublié la
courtoise obligeance, possède dans ses attributions la haute direction de
la Schatzkammer. En Autriche comme en France, de pareilles situations
sont loin d'être des sinécures; M. de Grenneville l'a prouvé en entrepre-
nant de faire connaître les pièces principales de la Schatzkammer. Dans
une publication dont le modèle parait emprunté à l'ouvrage de MM. Barbet
de Jouy et Jacquemart, il a fait reproduire et décrire cent de ces pièces.
Le texte est rédigé par le conservateur même de la collection, M. Quirin
Leitner, bien connu des archéologues français. Les planches sont signées
des principaux aquafortistes autrichiens : MM, Jahrnbauer, Kozeluch,
Lang, Poschinger, Schuhmann, Unger, Wopalensky, etc., qui ont mis à
s'acquitter de leur tâche un scrupule et un talent dont nos lecteurs
peuvent être juges grâce à la planche que M. de Crenneville nous a auto-
risés à reproduire. L'union de cette volonté, de cette science et de ces
talents a produit une œuvre nationale dont l'Autriche peut à bon droit
se montrer fière. (N'a-t-elle pas depuis longtemps pour devise cette belle
maxime : Viribus unitis?) Cette œuvre ne fera pas oublier celle de
MM. Barbet de Jouy et Jacquemart, mais elle tiendra dignement sa place
auprès d'elle. Ce n'était pas chose facile.

La Schatzkammer est un démembrement de l'ancien trésor impérial
qui contenait, avant 17Zi7, des tableaux, des dessins, des manuscrits, des
 
Annotationen