DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Fol, Walther: Fortuny, [1]
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FORTUNY. 281
les cercles intimes où il lui était permis de dessiner à sa guise pendant que
les autres personnes discouraient ; il levait de temps à autre le nez de
son travail, faisant voir par une observation ou par un mot qu'il n'avait
rien perdu de la discussion.
C'est dans ces dispositions qu'en date du 19 février 1870, il écrivit
à son ami cFÉpinay :
Je ne vais nulle part; l'autre jour Alexandre Dumas fils est venu m'inviter de la
part de la princesse Mathilde, et je ne veux pas même y aller; je suis un vrai ours, et
je m'en trouve très-bien.....................
En terminant, il s'informe des travaux de Rossi, de Simonetti et de
Vanutelli ses amis.
Pendant cet hiver passé à Paris et le printemps qui le suivit, Fortuny
travailla beaucoup quoiqu'il n'eût pas d'atelier; à Rome son atelier lui
servait de salon, à Paris son salon lui faisait office d'atelier; il fit quelques
petits tableaux et des aquarelles, entre autres celle d'un bibliophile en
costume du xvnie siècle, dans la bibliothèque Richelieu; il est assis sur
le devant de la composition et tient en main un in-folio précieux; au
fond on voit des savants qui consultent d'autres ouvrages (appartient à
M. Marietta). 11 fit également une aquarelle représentant un Marchand
de tapis persans, accroupi dans sa boutique garnie de faïences et de
volets en bois finement ouvrés; deux Arabes debout devant la boutique
marchandent des tapis, tandis que des chiens se battent autour d'un os.
Elle fut vendue à Londres (appartient à M. Marietta). Il retoucha égale-
ment pour M. Stuart des tableaux que cet amateur avait acquis de
seconde main, tableaux ou esquisses donnés ou échangés par Fortuny
contre des objets de peu de valeur chez les antiquaires de Rome, entre
autres chez Capo-Rianchi.
WALTHER FOL.
(La fin au prochain numéro.J
m*
Xl. — 2e PÉRIODE.
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les cercles intimes où il lui était permis de dessiner à sa guise pendant que
les autres personnes discouraient ; il levait de temps à autre le nez de
son travail, faisant voir par une observation ou par un mot qu'il n'avait
rien perdu de la discussion.
C'est dans ces dispositions qu'en date du 19 février 1870, il écrivit
à son ami cFÉpinay :
Je ne vais nulle part; l'autre jour Alexandre Dumas fils est venu m'inviter de la
part de la princesse Mathilde, et je ne veux pas même y aller; je suis un vrai ours, et
je m'en trouve très-bien.....................
En terminant, il s'informe des travaux de Rossi, de Simonetti et de
Vanutelli ses amis.
Pendant cet hiver passé à Paris et le printemps qui le suivit, Fortuny
travailla beaucoup quoiqu'il n'eût pas d'atelier; à Rome son atelier lui
servait de salon, à Paris son salon lui faisait office d'atelier; il fit quelques
petits tableaux et des aquarelles, entre autres celle d'un bibliophile en
costume du xvnie siècle, dans la bibliothèque Richelieu; il est assis sur
le devant de la composition et tient en main un in-folio précieux; au
fond on voit des savants qui consultent d'autres ouvrages (appartient à
M. Marietta). 11 fit également une aquarelle représentant un Marchand
de tapis persans, accroupi dans sa boutique garnie de faïences et de
volets en bois finement ouvrés; deux Arabes debout devant la boutique
marchandent des tapis, tandis que des chiens se battent autour d'un os.
Elle fut vendue à Londres (appartient à M. Marietta). Il retoucha égale-
ment pour M. Stuart des tableaux que cet amateur avait acquis de
seconde main, tableaux ou esquisses donnés ou échangés par Fortuny
contre des objets de peu de valeur chez les antiquaires de Rome, entre
autres chez Capo-Rianchi.
WALTHER FOL.
(La fin au prochain numéro.J
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