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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 29.1884

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Nr. 2
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Bayet, C.: Rayet, Olivier, Monuments de l'art antique: [Rezension]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0199

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MONUMENTS DE L’ART ANTIQUE

PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE M.O. R A Y E T 1

Si l’ouvrage dont on vient de lire le titre est destiné à rendre de très grands
services aux archéologues, néanmoins il s’adresse d’abord à tous ceux qui se
plaisent aux belles choses, sans préoccupation de science ni de métier. L’art

antique, et surtout l’art grec, est justement en faveur auprès d’eux; en toute

occasion on en recherche et on en admire les.œuvres, et pourtant on le
connaît fort mal encore. Entreprend-on un pèlerinage en Orient, aux lieux mêmes où
il s’est épanoui ? Les monuments en sont épars en cent endroits, parqués souvent
dans des hangars ou dans des caves auxquels il est difficile d’accorder le titre de
musées. En Occident, si ces hôtes exilés sont ordinairement traités avec plus d’égards,
il faut les chercher tantôt à Paris, tantôt à Londres ou à Berlin; ou bien encore ils
sont perdus dans quelque collection privée d’un accès difficile. Quant aux reproduc-
tions par la gravure ou la photographie, la plupart sont disséminées dans une foule
d’ouvrages ou de revues rares et chères, et dont le caractère érudit écarte ceux qui
ne sont pas de la confrérie. Comment exiger tant de voyages ou de recherches de

ceux qui, tout en aimant l’antiquité, ne peuvent lui consacrer que des heures do

loisir ?

Telles sont les difficultés que M. Rayet a voulu supprimer. Dans cette multitude
d’œuvres dispersées il a fait un choix restreint, et il a formé ainsi une galerie d’élite où
il nous introduit. Malgré le titre d’art antique, il n’a rien demandé ni à l’architecture
ni à la peinture, qui sans doute auront leur tour, et, pour la sculpture même, il s’est con-
tenté d’un petit nombre de monuments. C’était une tâche délicate et où il pouvait être
sûr d’avance de ne contenter pleinement personne, chacun selon ses goûts devant lui
reprocher telle admission ou telle omission. Cependant il s’est contraint à l’éclectisme
et, comme il voulait une sorte de revue historique, il a même ouvert la porte de son
musée à des œuvres qui ne lui plaisent qu’à moitié : au moins, pour se venger de
cette violence faite à ses prédilections, il a dit vertement leur fait à quelques-uns de
ces invités de commande. 11 en est qui expient de telle sorte un honneur dont on ne
les jugeait qu’à moitié dignes, qu’ils semblent n’avoir été admis que pour qu’on eût
occasion de faire leur procès. Malgré tout, le Laocoon est resté à la porte en compa- 1

1. Deux vol. Paris, Quantin, 1884,
 
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