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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 17.1897

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Nr. 1
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Vitry, Paul: Deux familles de sculpteurs de la première moitié de XVIIe siècle, 2: les Boudin et les Bourdin
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https://doi.org/10.11588/diglit.28018#0012

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

On affirme qu’il était d’Orléans ; c’est une tradition, dont tous les
érudits Orléanais, depuis Beauvais de Préau1, en 1778, se sont emparés.
M. Vaudin l’admet aussi, en se fondant sur les signatures (dont il
défigure Tune, pour les besoins de sa cause). Aurelius, signe-t-il une
fois à Orléans et Aurel, une autre fois à Cléry, jamais correctement
Aurelianensis ; pourtant il n’y a guère moyen de donner un autre
sens à ces mots. Malherbe, d’ailleurs, en 1610, l’appelle Bourdin
cVOrléans. II venait sans doute d’arriver à Paris et conservait encore
son nom d’origine.

C’est, en effet, en 1609 et c’est à Paris que nous trouvons son
nom mentionné pour la première fois. Il fait baptiser, à Saint-André-
des-Arcs, un fils nommé Michel, qui, lui aussi, devint sculpteur dans
la suite. En 1612, c’est une fille, Marie ; en 1615, une autre fille, qui a
pour parrain Barthélemy Tremblay ; en 1618 enfin, un autre fils. Il
esl probable qu'il retourna à ce moment à Orléans et qu’il y fit un
certain séjour, grâce aux commandes qu’il y exécuta vers cette
date, le Louis Xf de Cléry et la Vierge de Sainte-Croix d’Orléans. Mais
il faut bien remarquer que ce n’était alors que par occasion qu’il se
trouvait à Orléans. Il est qualifié, sur le marché passé à Cléry en
novembre 1617, de « maître sculpteur, demeurant à Paris, faubourg
Saint-Germain, étant de présent en cette ville d’Orléans ». Il n’avait
même pas abandonné complètement la capitale, puisque, en 1619, il y
signe les statuts des maîtres peintres et sculpteurs. Il y retourna
certainement dans la suite, puisque, en 1626., nous savons par Dom
Bobineau2 3 qu’il fut chargé de refaire à l’Hôtel de ville les machines
d’un ballet qui avait déjà été joué à la cour, mais dont on ne pouvait
transporter les accessoires. Il habitait à ce moment à l’hôtel de
Nevers. En 1629, il marie sa tille aînée à l’église Saint-André-des-
Arcs. A partir de ce moment, nous perdons sa trace ; nous ne savons
même pas quand il est mort.

Une légende ridicule voulait que Bourdin eût été pendu à Cléry,
pour avoir dérobé une lampe d’argent en travaillant au tombeau de
Louis XI. Cette légende avait été rapportée par Beauvais de Préau b
Elle a été abondamment combattue par les érudits postérieurs, dont

1. Beauvais de Préau, Essais historiques sur Orléans. Orléans, 1778, p. 76. —
Cf. aussi Dupuis, Michel Bourdin, statuaire Orléanais [Bulletin de la Société archcol.
du Loiret), t. IV, pp. G1-65.

2. Histoire de Paris (Preuves, V, 369).

3. Description de la ville d’Orléans, 1778 (Remarques, p. 76.)
 
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